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Joan Miró
Description
- Joan Miró
- PAINTING
- signé Miró et daté 3.31 (en bas au centre) ; signé au dos
- huile et collage sur métal
- 18,1 x 20 cm
- 7 1/8 x 7 7/8 in.
Provenance
Acquis auprès du précédent par le propriétaire actuel
Literature
Condition
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Catalogue Note
signed 'Miró' and dated '3.31' (lower centre) ; signed on the reverse, oil and collage on metal. Executed in March 1931.
"Voici les dieux du bois et du fer qui viennent tuer la peinture moderne, la peinture confortable."
Georges Hugnet, "Joan Miró ou l'enfance de l'art", Cahiers d'Art, vol. 6, no. 7-8, 1931
En 1927, dans un entretien avec le critique d'art Tériade, Miró déclare vouloir "assassiner la peinture" : "Quand je veux assassiner la peinture, c'est en tant que peinture à l'huile, ou au vinaigre, toute la cuisine de l'école, la conception vieillotte de la peinture". Cette crise d' "anti-peinture" se traduit à partir de 1930 par l'expérimentation de nouvelles techniques et de nouveaux matériaux dans son art. 1931 est ainsi l'année des superpositions de matériaux, des collages et des "peintures-objets". La technique du collage, en particulier, occupe une part prépondérante dans le travail de l'artiste. Miró ne conçoit pas le collage à la manière des artistes cubistes mais décide de l'appliquer à de nouveaux supports, créant des associations inédites, telles que celle du papier et du bois sur un support en métal ou en aluminium.
Ainsi que le souligne Margit Rowell, les œuvres de cette période furent une révolution essentielle dans l'œuvre de Miró et les collages alors réalisés serviront de source d'inspiration aux peintures exécutées quelques années après, constituant l'alphabet d'un langage de prototypes que l'artiste ne va cesser d'utiliser : "les assemblages que fit Miró alors sont, par leur économie de moyens et la grande plasticité des matériaux employés, de merveilleux pictogrammes poétiques. Jusqu'alors, un détail descriptif indiquait le rapport au réel ; désormais c'est la texture, le rythme des formes, leur dynamisme, l'empreinte qu'elles laissent dans l'œil et la mémoire du spectateur qui deviennent la réalité même" (Margit Rowell, Joan Miró, Peinture = Poésie, Paris, 1976, p. 55).