Lot 18
  • 18

Fernand Léger

Estimate
120,000 - 180,000 EUR
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Description

  • Fernand Léger
  • TROIS FEMMES AU PERROQUET
  • porte le cachet de l'atelier F. L. (en bas à droite)

  • gouache, encre de Chine et crayon sur papier
  • 43 x 63 cm
  • 16 7/8 x 24 7/8 in.

Provenance

Collection H. Landers (acquis au début des années 1980)

Condition

Executed on cream wove paper, laid down on card. This work is in very good condition. A close inspection reveals remnants of an old over-mount, notably along the lower edge, which is not visible when framed, and some scattered faint media marks inherent to the artistic process. There is a small spot of glue remnant in the hair of the lower left figure which appears to have been concurrent with the artistic process. There are two artist's pinholes along the upper part of the left edge and three very thin superficial scratches in the lower left quadrant which are barely visible to the naked eye.
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Catalogue Note

stamped 'F. L.' (lower right), gouache, India ink and pencil on paper. Executed circa 1952.

Trois Femmes au perroquet, exécuté par Léger vers 1952, est une étude préparatoire avec quelques variantes pour la céramique Femmes au perroquet, 1952, conservée au Musée national Fernand Léger à Biot.

Le thème du perroquet est cher à Fernand Léger qui l'utilise dès 1935 dans un tableau monumental, Composition aux deux perroquets (huile sur toile, 1935-39, 400 x 430 cm, Musée national d'art moderne, Centre Georges Pompidou, Paris). Il reprend ce thème de manière plus explicite pendant son séjour aux Etats-Unis entre 1940 et 1945, tout d'abord dans une première œuvre de 1941 où une femme en buste est représentée tenant un perroquet dans sa main gauche (Fernand Léger, La Femme au perroquet, huile sur toile, 94 x 65,5 cm, collection particulière ; voir Georges Bauquier, Fernand Léger. Catalogue raisonné. 1938-1943, Paris, 1998, no. 1087, ill. p. 173) puis dans un tableau de 1942 où deux femmes encadrent un perroquet sur un fond de végétation (Fernand Léger, Les deux femmes à l'oiseau, huile sur toile, 116 x 89 cm, collection particulière ; voir Georges Bauquier, op. cit., no. 1088, p. 175). C'est la composition de ce dernier tableau que Léger reprend dans plusieurs oeuvres à partir de 1950, et notamment dans la présente œuvre ainsi que dans la céramique finale. Par rapport au tableau de 1942, la présente composition est enrichie de nouveaux éléments, comme notamment un arbre dans la partie gauche, des feuillages et un acrobate tenant une fleur sur la droite.

Trois Femmes au perroquet est une illustration parfaite du principe de dissociation de la couleur du dessin, que Léger initie lors de son séjour américain (selon le peintre, cette manière de peindre lui aurait été inspirée par les lumières de Broadway) et qu'il perfectionne tout au long des années 1950. Les couleurs sont ainsi disposées en grands aplats sans suivre les traits dessinés par l'encre noire, technique que le peintre utilise tout particulièrement dans les œuvres des dernières années de sa vie.