Fernand Léger

Richard Feigen Gallery, Chicago
Vente : Sotheby's, New York, 12 novembre 1987, lot 425
Galerie Louise Leiris, Paris (inv. 16565/30900)
Oriol Galeria d'Art, Barcelone
Galleria Torbandena, Trieste
Acquis auprès du précédent en 2007 par le propriétaire actuel

Paris, Galerie Louise Leiris, Fernand Léger, Études et tableaux, 1990, no. 43 (titré Esquisse)

Georges Bauquier, Fernand Léger. Catalogue raisonné 1938-1943, Paris, no. 1152, reproduit p. 285

The canvasboard is sound. A close inspection reveals a few specks of studio dirt along the upper edge. There is no evidence of retouching visible under UV light. This work is in very good condition.
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signed 'F. Léger' and dated '43' (lower right) ; signed 'F. Léger', dated '43' and titled 'Esquisse' on the reverse, oil on canvasboard. Painted in 1943.

"On rencontre des tas de machines abandonnées dans lesquelles poussent les fleurs, sur lesquelles se posent les oiseaux. Je cherche ce choc entre les aspects naturels et les éléments mécaniques. Entre les oiseaux, par exemple, et des formes géométriques inventées."

Fernand Léger circa 1943

En exil aux Etats-Unis, Fernand Léger passe les étés des années 1943, 1944 et 1945 dans la ferme de Rouse's Point aux confins de l'état de New York et du Canada. Fasciné par les paysages, notamment les fermes abandonnées qu'il y découvre, Fernand Léger immortalise alors toutes sortes d'outils, herses, tondeuses, charrues, échelles envahies par les herbes folles. L'artiste évoque ainsi : "J'ai peint une suite de paysages américains en m'inspirant du contraste que présente une machine abandonnée, devenue vieille ferraille, et la végétation qui la dévore. La nature la mange. On la voit disparaître sous les verdures et les fleurs des champs. L'opposition entre cet amas de métal tordu et les marguerites qui le fleurissent dégage un charme très vif et très attachant" (cité in. Gilles Néret, Fernand Léger, Paris, 1990, p. 210).

Esquisse pour 503 est symptomatique de ces joyeuses compositions des années 1940 où se mêlent une végétation luxuriante et des fragments de machines ou d'outils rendus inoffensifs avec le temps. Certaines œuvres de cette époque, à l'instar de cette composition, sont à la limite de l'abstraction, avec leurs formes extraordinaires qui semblent tout droit sorties de l'imaginaire de l'artiste. "Il ne s'agit plus, [comme le souligne Gilles Néret], dans les années New York, de dresser l'un contre l'autre réalisme et abstraction, mais d'en réaliser la fusion intime dans un paroxysme d'intensité colorée" (idem).