Lot 3
  • 3

Henri Matisse

Estimate
40,000 - 60,000 EUR
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Description

  • Henri Matisse
  • PORTRAIT DE LYDIA DELECTORSKAYA
  • signé H. Matisse et dédicacé Pour Pasiphaé à Lydia Delectorskaya (en bas à gauche)
  • crayon sur papier
  • 32 x 24 cm ; 12 5/8 x 9 3/8 in.

Provenance

Lydia Delectorskaya (acquis de l'artiste fin 1945 - début 1946)
Acquis auprès celle-ci en 1976

Condition

Executed on cream laid paper, not laid down, taped to the overmount along the edges. Apart from a small spot of foxing in the upper left quadrant and some minor scattered foxing in the lower part of the composition, this work is in very good original condition.
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
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Catalogue Note

signed 'H. Matisse' and dedicated 'Pour Pasiphaé à Lydia Delectorskaya' (lower left), pencil on paper. Executed in March 1945.

Fig. 1  Lydia Delectorskaya en 1937. Photo : Archives Matisse. © Succession H. Matisse

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Fig. 2  Lydia Delectorskaya en 1937. Photo : Archives Matisse. © Succession H. Matisse

Image 067

Cet élégant portrait de Lydia, exécuté par Matisse lors de son séjour à Vence en 1946, représente la quintessence du travail dessiné de l'artiste, un de ces portraits "qui [lui] viennent directement du cœur, tracés avec la plus grande simplicité" (Henri Matisse, cité in Xavier Girard, Matisse, "Une Splendeur inouïe", Paris, 1993, p. 120). D'origine sibérienne, depuis peu arrivée en France, Lydia Delectorskaya se retrouve temporairement au service du peintre alors qu'il travaille sur l'immense panneau La Danse pour la fondation Barnes de Philadelphie. Successivement aide d'atelier puis dame de compagnie de sa femme, Lydia devient à partir de 1934 le modèle de l'artiste et lui inspirera de nombreux portraits jusqu'à la disparition du peintre en 1954.

La réussite graphique de ce portrait tient sans doute au climat de confiance qu'entretient Matisse avec son modèle ; relation privilégiée dont l'artiste témoigne en 1939 : "Mes modèles, figures humaines, ne sont jamais des figurantes dans un intérieur. Elles sont le thème principal de mon travail. Je dépends absolument de mon modèle que j'observe en liberté, et c'est ensuite que je me décide pour lui fixer la pose qui correspond le plus à son naturel. Quand je prends un nouveau modèle, c'est dans son abandon au repos que je devine la pose qui lui convient et dont je me rends esclave" (Henri Matisse, "Notes d'un peintre sur son dessin", Le Point, no. 21, juillet 1939, cité in Matisse, Centre Georges Pompidou, Collections du Musée d'art moderne, Paris, 1989, p. 86).