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Marc Chagall
Description
- Marc Chagall
- LE VILLAGE EN HIVER
- signé Chagall (en bas à gauche)
gouache sur carton
- 62 x 50 cm ; 24 3/8 x 19 5/8 in.
Provenance
Gildas Fardel, Nantes
Acquis auprès du précédent probablement à la fin des années 1950
Condition
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Catalogue Note
signed 'Chagall' (lower left), oil on cardboard. Executed circa 1930.
page précédente : Le faubourg de Vitebsk, début XXe siècle. Photo © Archives Marc & Ida Chagall, Paris 2010
Detail of Image 034
page précédente : Marc Chagall devant La Solitude, 1933. Photo © Archives Marc & Ida Chagall, Paris 2010
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Fig. 1 Le faubourg de Vitebsk, début XXe siècle. photo © Archives Marc & Ida Chagall, Paris 2010
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Fig. 2 Dans la cour de la maison familiale à Vitebsk avec, en casquette, Jehuda Pen, le premier professeur de Chagall, 1928. Photo : Collection Ida Chagall, Paris. © Archives Marc & Ida Chagall, Paris 2010
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La terre qui avait nourri les racines de mon art était Vitebsk mais mon art avait besoin de Paris comme un arbre a besoin d'eau.
Marc Chagall
(cité in Les années russes, 1907-1922 (catalogue d'exposition), Musée d'art moderne de la ville de Paris, Paris, 1995, p. 12)
Au cours des années 1920, Marc Chagall quitte son pays natal pour la France. Ces années représentent alors un tournant majeur dans l'œuvre de l'artiste qui met fin à ce qu'on appelle communément "les années russes" pour entrer dans une nouvelle ère artistique. Loin de perdre sa créativité, l'artiste souhaite assimiler l'esprit de ce pays d'accueil français tout en puisant dans ses souvenirs d'enfance les sources de son renouvellement esthétique.
Illustrant ces nouvelles tendances iconographiques développées par Chagall après son arrivée en France, Le Village en hiver témoigne de ce métissage des cultures, point de départ vers de nouvelles voies d'expression. Par les toits enneigés des isbas et les murs de briques, cette scène villageoise n'est pas sans évoquer l'univers russe, tout particulièrement Vitebsk, village natal de l'artiste. En décrivant la réalité lointaine de ce village slave enneigé, Chagall, en exil, exprime une sorte de nostalgie de son pays d'origine et tente de dépasser la perte et la douleur liée au déracinement. Les tonalités adoptées se font plus douces, plus sentimentales. Des thèmes chers à l'artiste, tels que celui du couple amoureux enlacé, de la vie rurale ou celui de l'animalité hybride dont témoigne le bœuf volant au dessus des toits sont alors développés.
Cette œuvre a appartenu au grand collectionneur nantais Gildas Fardel, fervent amateur d'art moderne et généreux donateur du musée des Beaux-Arts de Nantes.