Verlaine, Paul

Petit in-12 de (3) ff. le premier blanc, 38 pp., (2) ff. le dernier blanc, maroquin janséniste prune, dos à nerfs, coupes filetées or, doublures de veau parme, gardes de soie vieux rose ornées d'un décor floral peint, entièrement non rogné, couvertures conservées, étui (Huser).

Édition originale. Publiée aux frais de l'auteur, elle a été tirée à 590 exemplaires ; un des 550 sur vélin.
Recueil poétique publié en 1870 chez Lemerre qui refusa de diffuser pendant les hostilités cette «fleur dans un obus», selon le mot de Victor Hugo. La Bonne Chanson ne fut mise en vente qu'en 1872. Les poèmes sont inspirés par les fiançailles avec Mathilde Mauté, bientôt suivies du «naïf épithalame».

Envoi autographe signé sur le premier feuillet blanc :

Dessinateur et caricaturiste, Félix Régamey (1844-1907) avait rencontré Verlaine et Rimbaud aux dîners des Vilains-Bonshommes vers 1869-1870. Fondateur du Salut public en 1870, il dut s'exiler en Angleterre après l'échec de la Commune. Il accueillit Rimbaud et Verlaine lors de leur séjour à Londres. «Il fit alors dans la capitale anglaise deux portraits de Rimbaud dont un célèbre où on le voit en compagnie de Verlaine» (C. Galantaris). Rimbaud le distingua en lui offrant un exemplaire d'Une saison en enfer. Il publia en 1896 un important essai consacré à Paul Verlaine dessinateur.
Il devait, par ailleurs, jouer un rôle important dans la diffusion du japonisme en France, après son voyage en Chine et au Japon avec Émile Guimet, dont il illustra notamment les Promenades japonaises en 1879.

Bel exemplaire, à toutes marges, en maroquin doublé de Huser. Dos de la reliure légèrement insolé.