Lot 1
  • 1

Ajalbert, Jean

Estimate
4,000 - 5,000 EUR
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Description

  • Ajalbert, Jean
  • Sur les talus. Poème. Avec un dessin de Paul Signac. Paris, Léon Vanier 1887.
Plaquette petit in-8 de (2) ff. frontispice, 62 pp., (1) f., cartonnage japonisant à la Bradel, doublures et gardes illustrées de motifs japonais, couvertures conservées, non rogné (Carayon).



Édition originale, dédiée à Gustave Geffroy.
Le médaillon en guise de frontispice reproduit en réduction Le Banc, un des plus célèbres dessins de Paul Signac (1863-1935). Les effets veloutés du crayon Conté, selon un réseau subtil d'ombres et de lumières, définissent les formes essentielles du paysage : un coin de banlieue, près des fortifications, selon Françoise Cachin.



Tirage unique à 51 exemplaires sur vélin anglais numérotés et paraphés par le poète L'évocation des barrières et faubourgs parisiens de Jean Ajalbert (1863-1947) est à l'unisson des paysages des peintres Raffaelli et Signac qu'il admirait et défendit. Vers impressionnistes ! mon premier volume, Sur le vif : la banlieue, de la peinture, non de la poésie. En les relisant, à peu près pour la première fois, depuis cinquante ans je m'étonne... J'avais toujours hésité : je les croyais plus mauvais» (Ajalbert, Mémoires en vrac. Au temps du Symbolisme, 2005, p. 105).



Envoi autographe signé de l'auteur à Paul Gallimard (1850-1929) : collectionneur fastueux, il encourageait des artistes comme Renoir, Raffaelli ou Rodin qui illustrèrent ses exemplaires.

Fine reliure japonisante exécutée à l'époque par Carayon.
Poissons, coquillages, oiseaux, magot sont parmi les principaux motifs. Menus défauts à la reliure.


Catalogue Note

L'apparition des reliures japonisantes remonte au début des années 1870. Le papier estampé est fabriqué avec
l'écorce du kozo. «Grâce aux procédés des ouvriers de Tokyo, il devient un véritable cuir doré, frappé, résistant
à l'humidité, ressemblant, dans une note plus riche encore, aux plus beaux spécimens des cuirs de Cordoue.
Certains de ces papiers cuirs sont des merveilles inexprimables, d'un dessin inouï et d'une incroyable orgie de
tons, où les poudres de bronze et d'étain luttent contre les vernis rouges et verts et les laques brunes aux plus
chauds reflets» (Uzanne, La Reliure moderne, artistique et fantaisiste, 1887, p. 260).
La bibliothèque Éric et Marie-Hélène B. ne compte pas moins de seize spécimens de reliures japonisantes, reproduites à la double page précédente.