Lot 59
  • 59

Jean-Joseph-Xavier Bidauld

Estimate
35,000 - 50,000 EUR
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Description

  • Jean-Joseph-Xavier Bidauld
  • Vue du lac d'Ermenonville
  • Porte un numéro au dos n°416
  • Huile sur toile
  • 65 x 81 cm ; 25 2/3 by 32 in

Condition

Original canvas A large tear in the sky visible on the reproduction. The painting is dirty and needs a restoration
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Catalogue Note

Dans un domaine préexistant de longue date, le marquis René de Girardin aménage, à partir de 1765, les Jardins d'Ermenonville au nord de Paris. Il transforme ce qui n'était qu'un désert de sable et de grès en un vaste domaine paysager. Il cherche à établir un équilibre subtil entre trois éléments fondamentaux : les arbres, l'eau et des bâtisses à caractère philosophique appelées fabriques. C'est le peintre Robert Hubert qui suggère la création du temple de la philosophie. Le parc s'articule autour d'étangs centraux cernés à l'Ouest par une étendue naturelle appelée désert. Cette partie du parc présente une campagne à l'état sauvage qui constitue une curiosité des plus admirées. Influencé par les jardins anglais qu'il découvre lors de ses séjours en Europe, le marquis de Girardin élabore ainsi un parc, antithèse des jardins à la française, dans lequel la nature apparaît libre.

Les écrits de Jean-Jacques Rousseau, en particulier La Nouvelle Héloïse, constituent en réalité sa source d'inspiration majeure. Il souhaite que son œuvre corresponde au goût de l'auteur pour «le lieu le plus sauvage, le plus solitaire de la nature.» Cédant à l'invitation pressante du marquis, Jean-Jacques Rousseau, découvre Ermenonville, le 20 Mai 1778. Il est émerveillé par le domaine dont il dira : « il y a longtemps que mon cœur me faisait désirer de venir ici et mes yeux me font désirer d'y rester toujours. » Après y avoir séjourné six semaines, il y décède brutalement. Conformément à son souhait, il est alors inhumé dans l'île des peupliers, au coeur du parc qui porte désormais son nom, jusqu'à son transfert au Panthéon en octobre 1794.

Jean-Joseph-Xavier Bidauld, l'un des principaux représentants du paysage néo-classique en France, fait plusieurs séjours à Ermenonville entre 1810 et 1812 et, à la demande du marquis de Girardin, exécute quelques tableaux représentant le château et le parc. Il en expose six au Salon, entre 1812 et 1833. Notre tableau pourrait être celui exposé en 1827, n°91, Vue de l'étang du désert d'Ermenonville, tableau que l'on retrouve dans sa vente après décès le 25-26 Mars 1847 n°61 (271 FF).