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Henri Mauperché
Description
- Henri Mauperché
- Paysage panoramique avec un temple de vesta près d'une cascatelle
- Porte au dos un cachet de cire rouge et une inscription Mquis d'Almeida
- Huile sur panneau, sans cadre
Condition
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Catalogue Note
Notre tableau, inédit jusqu'alors, constitue par l'ampleur de sa composition, son très large format et la vigueur de sa facture, l'un des plus beaux exemples de l'art du Paysage, à Paris, au milieu du XVIIème siècle. Le temple de Vesta en ruines au centre de la composition et la vaste étendue de paysage marécageux sont caractéristiques des modèles à la mode, très influencés par les prototypes de Claude et bien sûr, par l'un des grands maîtres du genre Pierre Patel l'Ancien.
Notre tableau est de toute évidence à rapprocher stylistiquement de l'œuvre d'Henri Mauperché et constitue un apport essentiel dans le maigre corpus de son œuvre connu jusqu'alors. Il doit être rapproché du Paysage composé, conservé au Musée du Petit Palais à Paris (fig 1). Une matière vigoureuse et épaisse est utilisée avec un métier affirmé et large. Elle contraste avec la parfaite quiétude de l'instant représenté et le rendu subtil de l'atmosphère crépusculaire. La proximité stylistique de notre paysage avec les œuvres de Pierre Patel L'Ancien rappelle que les deux artistes travaillèrent ensemble et collaborèrent à la fameuse décoration du cabinet de l'Amour de l'Hôtel Lambert à Paris à partir de 1645. Une datation vers 1645–1650 peut d'ailleurs être retenue pour notre panneau.
L'œuvre de Henri Mauperché est encore peu connue et le catalogue sommaire de ses œuvres certaines ne compte guère plus d'une dizaine de tableaux ( voir B. Biard, « Henri Mauperché, paysagiste au long cours », in L'Estampille l'Objet d'Art, Paris, 1997, n° 316, p. 41). Ses œuvres sont souvent confondues avec celles de Patel l'Ancien ou de Laurent de La Hyre. Toutefois sa personnalité apparaît bien distincte. Ainsi, là où Patel excelle en détails et précisions archéologiques (détails architecturaux, références antiques, bas-reliefs à demi masqués par d'imposantes végétations...) Mauperché apparaît plus coloriste que descriptif. Là où Patel dépeint un « moment idéal » où toute action semble en suspend, Mauperché s'attache à représenter une subtile activité humaine (la chasse à courre sur notre tableau ou encore le cavalier tenant un faucon) profane ou biblique.
Henri Mauperché accompagne Louis de Boulogne le Vieux en 1634 à Rome où il rencontre Sébastien Bourdon et fréquente le milieu des Bamboche. Il revient en France en 1639 et s'engage dès cette date à décorer la salle des gardes et l'antichambre de l'Hôtel du cardinal de Richelieu. Vers 1646-1647, il travaille avec Pierre Patel l'Ancien, Jan Asselyn et Herman van Swanevelt, à la décoration du registre inférieur du cabinet de l'Amour de l'Hôtel Lambert. Il devient membre de l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture en 1648 et, considération rare pour un peintre de paysage au XVIIème siècle, il est élu professeur en 1655.