- 40
Sonia Delaunay
Description
- Sonia Delaunay
- LE MARCHÉ AU MINHO
- signé S. Delaunay et daté 1915 (en bas à droite)
peinture à la colle et gouache sur lin marouflé sur toile
- 50 x 65 cm
- 19 5/8 x 25 5/8 in.
Provenance
Charles Delaunay (fils de l'artiste)
Artcurial, Paris
Acquis du précédent par le propriétaire actuel en 1983
Exhibited
Lisbonne, Foundaçäo Calouste Gulbenkian, Sonia et Robert Delaunay, 1972, no. 5
Literature
Condition
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
NOTWITHSTANDING THIS REPORT OR ANY DISCUSSIONS CONCERNING A LOT, ALL LOTS ARE OFFERED AND SOLD AS IS" IN ACCORDANCE WITH THE CONDITIONS OF BUSINESS PRINTED IN THE SALE CATALOGUE."
Catalogue Note
signed 'S. Delaunay' and dated '1915' (lower right), gouache and glue on canvas. Executed circa 1915-16.
" Partis de Madrid, chassés par la chaleur torride d'août, Robert Delaunay et moi, conseillés par des amis, peintres de Lisbonne, sommes arrivés à Villa do Conde au Nord du Portugal.
La lumière n'était pas violente, mais exaltait toutes les couleurs, les maisons multicolores ou d'un blanc éclatant, d'une ligne sobre, des paysans dans des costumes populaires, des tissus, des céramiques aux lignes à la beauté antique d'une pureté étonnante, parmi la foule des bœufs hiératiques à grandes cornes – on a eu l'impression de se trouver dans un pays de rêve.
Nous nous sommes jetés dans la peinture. On peignait du petit matin au soir. – Venus pour un mois d'été, nous sommes restés près de 2 ans – isolés de tout au bord d'une plage immense de l'Océan – avec des amis peintres Portugais et un Américain (vieil ami de Robert Delaunay) qui vivaient avec nous.
J'ai essayé d'exprimer la lumière, la richesse et la force des couleurs des femmes, des légumes et fruits du pays, pour finalement me concentrer sur un seul sujet – le marché grouillant de vie, de couleurs, gens, bêtes, légumes – avec le pays dominé par un viaduc sur la hauteur.
J'ai fait des multiples études de ce sujet pour baser mes impressions sur une composition sévère et arriver au maximum d'expression de ce que je ressentais.
Pendant cette période, nous peignions avec des couleurs à la cire à chaud avec l'aspic comme médium. Les tableaux sur la toile du pays, les études sur du papier.
Ce qui importait c'était la plus grande pureté et force de la couleur. Aussi ces toiles n'ont pas bougé, les couleurs sont aussi éclatantes que le premier jour ".
Sonia Delaunay
(cité in Michel Hogg, Robert et Sonia Delaunay (catalogue d'exposition), Musée national d'art moderne, Paris, 1967, p. 152)