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Jean-Paul Riopelle
Description
- Jean-Paul Riopelle
- Sans titre
- signé et daté
- huile sur toile
- 81 x 100 cm; 31 7/8 x 39 3/8 in.
- Exécuté en 1950.
Provenance
Collection particulière, Allemagne
Exhibited
Bari, Pinacoteca Provinciale; Milan Palazzo Reale, Aspetti dell'Informale, 1971, p. 50, illustré en couleurs
Literature
Yseult Riopelle, Jean-Paul Riopelle, Catalogue raisonné 1939-1953, vol. I, Montréal, 1999, p.373, no.1950-040H.1950, illustré en couleurs
Condition
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Catalogue Note
signed and dated; oil on canvas. Executed in 1950.
En 1949 a lieu la première exposition individuelle de Riopelle à Paris, à la galerie Nina Dausset. L'introduction, sous forme d'un Aparté entre André Breton, Elisa et Benjamin Perret, célèbre la naissance d'un grand peintre et l'avènement d'oeuvres "pièges à la fois pour les bêtes des terriers et pour celles de la nuagerie, comme disait Germain Nouveau". (André Breton, préface du catalogue d'exposition). Les pièges étant constitués de cercles noirs qui enserrent des coulures de peinture, que rehaussent des rythmes blancs. André Breton inaugure ainsi la fortune critique que recueillera l'oeuvre de Riopelle.
Sans titre, de 1950, est une oeuvre charnière: à la fois encore piège très en épaisseur, ses filaments blancs annoncent la grande période du dripping qui suit peu après. A cette époque, Patrick Walberg, dans le sillage d'André Breton, critique lui aussi l'oeuvre de Riopelle en des termes qui résonnent aujourd'hui à travers Sans titre de 1950 et illustrent parfaitement la richesse de cette toile: "L'unique peinture de Riopelle éclate avec un fracas de bombe et une lumière de fusée, faisant disparaître tout ce qui l'entoure. (...) L'extraordinaire vigueur de Riopelle, ses prodigieuses réserves de passion, de fougue et de violence, qu'on devine impatientes à bondir et à se fixer en forêts de signes, annoncent un changement de route et un nouveau départ; de ses couleurs chargées d'orages, il fouette la toile inerte. (...) Il y a chez lui cette originalté intense, cette sève débordante que rien ne peut endiguer. Saluons donc l'avènement d'un peintre."
(Patrick Waldberg, in Paru, décembre 1949)