Lot 43
  • 43

Statue , Bamana, Mali

Estimate
20,000 - 30,000 EUR
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Description

  • Bamana
  • Statue
  • haut. 51 cm
  • 20 in

Provenance

Acquise d'Hélène et Philippe Leloup, Paris

Literature

Reproduite dans:
Leloup, Bambara, 2000, n° 33

Condition

Good condition overall; wear consistent with age and use within the culture: small nicks and hairline cracks throughout; the proper left braid of the headdress is restored. Worn surface under medium honey brown patina.
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Catalogue Note

Selon Hélène Leloup (2000 : 88), cette statue féminine faisait partie d'un groupe de trois : un homme, une femme aujourd'hui dans les collections du Musée du quai Branly et celle-ci, de taille plus petite, figurant une deuxième épouse ou « la jeune fille de la maison ». Toutes trois, provenant de Bougouni, dans la région de Sikasso, présentent une même patine claire du bois dur.

Conservés dans le jarabugu – habitation des objets sacrés - et sortis lors des fêtes annuelles, les groupes de sculptures de la société initiatique du Jo incarnent, selon Kate Ezra (1986 : 30-38), les valeurs fondamentales sous-tendant au fonctionnement et à l'équilibre de la société Bamana. Ils expriment en particulier « les relations entre les hommes et les femmes, entre ceux qui exercent le pouvoir et ceux qui y sont soumis » (Ezra in Colleyn, 2002 : 136). Ainsi, le geste ici exprimé – les mains posées sous la poitrine – est interprété par les Bamana comme un signe de respect (idem). 

La société du Jo était localisée dans le sud du Mali. A la poitrine généreuse, aux hanches étroites et aux scarifications très finement gravées sur l'abdomen et la poitrine – caractéristiques de l'idéal de beauté féminine Bamana, s'ajoutent la fluidité des formes et la souplesse du style de Bougouni.   

cf. Le Fur (2009 : 48 et couverture) pour la grande statue féminine du même groupe, ancienne collection Morris Pinto, conservée au musée du quai Branly (inv. n° 73.1965.8.1) ; et Colleyn (2009 : n° 11), pour la statue masculine, très apparentée.