Merlin, ou Les Contes perdus. Manuscrit illustré par Yves Saint-Laurent sur un texte d'Andrée Pragane. [Oran, 1952].

8 ff. in-folio (320 x 245 mm). Broché.




illustration :  le manuscrit est constitué de 4 folios pliés en deux, dont la couverture (inachevée, quelques touches de gouache blanche), porte le titre calligraphié entouré de dessins de Saint-Laurent : un très beau visage de jeune homme, un hibou, et une tête de cerf. 10 autres illustrations à la plume illustrent le texte, à mi-page et à pleine page, dont 8 en couleurs peints à la gouache.
Yves Saint-Laurent signe de son vrai nom, Yves Mathieu Saint-Laurent. Le texte, également à la plume, est calligraphié, orné de lettrines et petits ornements décoratifs. Il est signé Andrée Pragane.
(Petite déchirure au bas de la pliure du dos).

Yves Saint-Laurent avait alors 16 ans. Sa destinée est déjà clairement énoncée dans ces dessins délicats, sophistiqués et esthétiques : les personnages du conte, bien plus qu'héros fantastiques, se présentent comme de fins mannequins montrant leurs grâces, leurs postures déhanchées, et surtout leurs habits. De très jolis idées graphiques, fleurs dessinées dans les yeux, sourcils en branchages et autres détails poétiques, témoignent de la sensibilité légère et naïve du jeune Saint-Laurent.

Romancière, Andrée Pragane poursuivit dans la veine des récits fantastiques, et publia dans les années 70 Manouraïn le conteur et Le Livre de Petit Thomas. Ses autres romans sont : Ma peur est ma lumière, Une poignée de cendres, Les Paragraphes littéraires...

Un très séduisant témoin de jeunesse du talent gracieux de l'esthète que fut Yves Saint-Laurent.