Le Suicide est-il une solution? manuscrit autographe signé. [Avant 1925].

Réponse à une enquête organisée par La Révolution Surréaliste, sur papier à en-tête (255 x 210 mm) portant cette question imprimée : "On vit, on meurt. Quelle est la part de la volonté en tout cela ? Il me semble qu'on se tue comme on rêve. Ce n'est point une question morale que nous posons : le suicide est-il une solution ?".
Une page et demie est prévue pour la réponse.



Aragon commence sa réponse ainsi : "Solution de quoi? Quant au suicide en lui-même, il me semble être l'acte de l'impuissance où quelqu'un se trouve de détruire ou d'abolir exactement un certain mal. On supprime le tout parce qu'on ne sait pas supprimer quelque partie ; toute la conscience, parce que l'on ne sait pas exterminer telle pensée ; toute la sensibilité, parce que l'on ne peut pas en finir avec telle douleur" (...).



Aragon l'offrit ensuite à Valéry, avec cet envoi : "à Monsieur Paul Valéry de la part de Louis Aragon, respectueusement".

Cette enquête sur le suicide a paru dans le deuxième numéro de La Révolution surréaliste « Le Suicide est-il une solution ? » en janvier 1925.