Victor Hugo. Lettre autographe signée à Paul de Saint-Victor. A Hauteville House - 10 décembre 1869. Anatole France. Discours sur Victor Hugo. Manuscrit autographe. 24 février 1902.

Lettre autographe signée de Victor Hugo. 2 ff. in-4 (2 pp. et 1/2, 253 x 203 mm) à l'encre noire sur papier pelure teinté bleu.
Manuscrit autographe d'Anatole France. 6 ff. in-4 (6pp. chiffrées, 309 x 199 mm) à l'encre violette sur papier vélin.



reliure signée georges cretté, successeur de marius michel, vers 1920. Maroquin vert janséniste, doublure de maroquin vert clair, gardes de tabis vert et double garde de papier marbré. Etui.

V. Hugo, Oeuvres complètes , Massin, XIV, 1868-1870,
p. 1571.

Une très belle et longue lettre autographe signée de Victor Hugo à Paul de Saint-Victor : "La solitude serait pesante sans la communion avec les grands esprits. Je les cherche dans le passé et ils me répondent ; je les cherche dans le présent et ils me répondent aussi. Mes livres sont les lettres que je leur écris. Vous venez de m'accuser réception des chansons des Rues et de Bois. Vous avez lu ce livre, et vous en parlez magnifiquement. Vous avez le don de formuler l'art en une ligne et d'écrire un poème en une page. (...) Sur cette roche où je vis dans la brume et dans la tempête, je suis parvenu à me désintéresser de toute chose, excepté des grandes manifestations de la conscience et de l'intelligence. Je n'ai plus de haine, je n'ai plus de colère. Je ne regarde plus que les beaux côtés de l'homme. 
Hugo est à Guernesey. De Hauteville House, ce 10 décembre 1869, il ne sait pas que le jour même ses deux fils sont jugés, pour avoir, dans Le Rappel, publiquement soutenu deux soldats envoyés aux compagnies disciplinaires d'Afrique. Il apprendra quatre jours plus tard la condamnation de Charles à quatre mois de prison.
Ami des Goncourt, ancien secrétaire de Lamartine, Paul de Saint-Victor écrira un texte sur Victor Hugo publié chez Calmann Lévy en 1884.

Manuscrit autographe du discours commémorant le centennaire de Victor Hugo, qu'Anatole France prononça à Paris au Trocadéro le 24 février 1902. Il fut publié dans Pages Libres le 1^er mars de la même année : "Ce que nous saluons ici avec respect, ce n'est pas seulement un homme, c'est un siècle de la France et de l'humanité.