Lot 47
  • 47

Pierrot posthume. Manuscrit autographe. [1847].

Estimate
30,000 - 40,000 EUR
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Description

  • Gautier, Théophile
  • Pierrot posthume.Manuscrit autographe.[1847].
14 ff. de formats divers, la plupart in-4 ou in-folio pour un total de
23 pp. autographes à l'encre brune sur papier pelure. Les feuillets autographes, à l'exception d'un double feuillet volant, sont montés sur onglet en vis-à-vis des épreuves imprimées contrecollées sur feuilles de papier vergé fort (323 x 261 mm). Le double feuillet volant ne figurant pas dans le descriptif du catalogue de la vente Lucien-Graux, il aura été ajouté postérieurement. Quelques rousseurs et froissements.



reliure légèrement postérieure signée de rené aussourd. Bradel demi-chagrin brun à coins, dos lisse, titre doré en long. Reliure un peu frottée.



Le manuscrit se compose d'environ 800 vers, variantes, corrections et mises au propre (le texte publié en compte 580). Il manque le texte manuscrit des scènes 2 et 4 et les scènes 1, 3 et 5 sont incomplètes. La scène 10 est la plus travaillée et comprend plusieurs versions remaniées.



En tête du manuscrit ont été reliés :
- Un document imprimé sur 2 colonnes, composé à l'imprimerie en une épreuve unique, d'après des journaux cités et d'après un autographe de la collection Lovenjoul selon une note de Maurice Dreyfous, au crayon, en tête. Cette note concerne la polémique soulevée par Siraudin exigeant la présence de son nom sur l'affiche de la pièce.
- 11 portraits de Théophile Gautier, gravés ou lithographiés, ainsi que quelques caricatures, montrant l'écrivain à diverses époques de sa vie, d'après Célestin Nanteuil, Chassériau, Nadar, Mailly, Mouilleron ou Liphart, gravés par Bracquemont, Bodin, Destouches ou Robert. La plupart sont en excellent état sauf trois présentant des rousseurs (fortes sur le portrait par Mouilleron), ou des petites taches.
- Une planche contact (75 x 50 mm) de 9 épreuves photographiques prises lors de la représentation de la pièce en 1863 pour l'anniversaire de Théophile Gautier ; l'écrivain est présent sur deux d'entre elles, dans le rôle du Docteur du Pierrot posthume et de Géronte du Tricorne enchanté ; on y voit également les autres acteurs du Pierrot.



pièce jointe : Gautier, Théophile. Pierrot posthume. Paris, Beck & Tresse, 1847. Plaquette grand in-8 (276 x 175 mm), de 12 pp., avec la couverture tenant lieu de titre imprimée en noir sur papier jaune très fin. Edition originale. Reliure de l'époque signée Durvand.

Provenance

Bibliothèque Lucien-Graux (ex-libris, vente décembre 1958, VIII, n° 131).

Catalogue Note

manuscrit de premier jet comportant de très nombreuses corrections, ajouts et variantes avec le texte imprimé.

Ce très beau manuscrit permet de retracer pas à pas tout le travail souvent laborieux de construction des vers et leur lente transformation pour atteindre ce style étincelant.

Après ses débuts littéraires comme journaliste et critique dans divers revues et périodiques, Gautier s'essaie au théâtre et publie trois pièces dont Pierrot Posthume, inspiré des personnages de la Commedia dell'Arte : Pierrot, Arlequin, Colombine et le Docteur. Cette savoureuse "arlequinade" permit à Gautier d'exercer son talent à l'écriture théâtrale en alexandrins, qu'il affectionnait.

Pierrot Posthume, Arlequinade en un acte et en vers, a été composé par Théophile Gautier sur un plan de Paul Siraudin, et fut créé au Théâtre du Vaudeville le 4 octobre 1847 ; il fut publié la même année chez Beck et Tresse.