- 45
Lettre autographe à Lamartine [père] à Mâcon. Dimanche. [Cachet de la poste Lyon, 28 Nov. 1831].
Description
- [Lamartine, Alphonse de] -- [Montherot, François de]
- Lettre autographe à Lamartine [père] à Mâcon.Dimanche. [Cachet de la poste Lyon, 28 Nov. 1831].
Marque d'un montage sur onglet, décharge du cachet postal de la 4e page sur la 3e.
Provenance
Condition
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
NOTWITHSTANDING THIS REPORT OR ANY DISCUSSIONS CONCERNING A LOT, ALL LOTS ARE OFFERED AND SOLD AS IS" IN ACCORDANCE WITH THE CONDITIONS OF BUSINESS PRINTED IN THE SALE CATALOGUE."
Catalogue Note
Importante lettre sur la révolte des Canuts à Lyon du 21 au 24 novembre 1831 au père de Lamartine.
Elle débute ainsi : "Je reçois votre lettre mon cher père. Je vais répondre avec détail. Je suis allé hier à Lyon pour la première fois depuis les troubles". Il constate avec surprise le "retour complet de la tranquillité", décrit "les figures du peuples" et ne trouve que "sur deux ou trois [Canuts] une empreinte de férocité".
Il prend fait et cause pour le combat des ouvriers. "Les ouvriers ont vaincu ; le peuple est souverain de fait (...) Ils n'ont pas abusé de leur victoire, et l'opinion générale est que leur cause était juste ".
Il commente enfin les incidences sociales et politiques des évènements et exprime son pessimisme : "Pour cette ville, comme pour le reste de la France, ma politique se résume en deux mots : il n'y a pas de gouvernement, ni d'administrations possibles pour la France de quelques armées. Quand le peuple voudra exercer sa souveraineté à sa manière, il sera le maitre partout. Aucune espèce d'autorité n'aura d'empire sur lui : il n'y a plus ni majesté du trône, ni pouvoir militaire, ni action des lois."
Cette lettre fut probablement écrite par François de Montherot, mari d'une des soeurs d'Alphonse de Lamartine, présent à Lyon lors de la révolte des Canuts (voir sa lettre, Drouot, 14 juin 1985, lot 62). Montherot était un véritable sympathisant de la cause populaire ; son rôle fut déterminant dans l'évolution des idées politiques de Lamartine : ce dernier siègera, grâce à l'appui de Montherot, à la Chambre à partir du 23 décembre 1833. De monarchiste avant 1830, Lamartine s'élèvera contre la peine de mort, prononcera un discours de rupture avec le régime en 1843 et, en 1848, se fera élire à la tête du gouvernement provisoire.