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Une lettre à la comtesse de Toulouse, 2 lettres au duc de Penthièvre et 3 lettres à la duchesse d'Orléans. A Versailles (28 Novembre 1764 et 27 may 1785), Fontainebleau (8 septembre 1785) et Hartwell (5 aout et 12 décembre 1810 et 26 mai 1811).
Description
- Louis Stanislas Xavier, comte de Provence, futur Louis XVIII
- Une lettre à la comtesse de Toulouse, 2 lettres au duc de Penthièvre et 3 lettres à la duchesse d'Orléans.A Versailles (28 Novembre 1764 et 27 may 1785), Fontainebleau (8 septembre 1785) et Hartwell (5 aout et 12 décembre 1810 et 26 mai 1811).
Catalogue Note
6 feuillets doubles in-8 dont 3 sur papier de deuil (6 pages de 188 x 134 à 233 x 187 mm). Une enveloppe cachetée aux armes de France sur cire rouge, adressée à ma Tante la Comtesse de Toulouse.
Un double feuillet in-4 quart de deuil pour la lettre du comte de Villèle (2 pages 228 x 287 mm) datée à Paris le 26 septembre 1824 au chancelier Dambray.
Très belle correspondance de Louis XVIII, à deux époques dramatiquement opposées de sa vie. Les 3 premières lettres sont écrites alors qu'il est comte de Provence. La lettre à sa tante, la comtesse de Toulouse, d'une écriture enfantine appliquée, signée Louis Stanislas Xavier, lui exprime son amical mécontentement de ne pas avoir été invité à une fête mais l'excuse en la conviant à Trianon. Les deux lettres adressées à mon Cousin Monsieur le Duc de Penthièvre règlent des problèmes de préséance et invitent le destinataire à des cérémonies officielles dont celle pour la nomination par le roi d'Espagne du prince de Poix comme chevalier de l'Ordre de la Toison d'or.
Les trois lettres autographes adressées à sa cousine la duchesse d'Orléans, signées Louis, sont écrites de Hartwell, résidence d'exil du futur Louis XVIII. Elles sont datées les 5 août et 12 décembre 1810 et le 26 mai 1811. Le "roi" en exil salue son courage et fait l'éloge de son fils, futur Louis Philippe et héros des batailles révolutionnaires de Valmy, Jemappes et Neerwinden. " Vous vous êtes montrée mère aussi courageuse que gentille et, j'ose l'espérer, la gloire de votre digne fils vous rendra aussi heureuse que vous méritez de l'être". Il "adoube" François-Marie Rouzet, chancelier de la "Veuve Egalité" en Espagne et son amant, en donnant "à sa conduite les éloge qui lui sont dus [et] aurait une véritable satisfaction à distinguer sa fidélité..." Cette liaison, qui défraya la chronique, cause des tensions avec les enfants de la duchesse et le comte de Provence, intervient "je voudrais (...) être à porter d'amener entre vos enfants et vous des explications qui missent un terme à cette espèce de scission (...) je n'y puis contribuer que par mes voeux".
Très intéressant ensemble de lettres intimes, toutes autographes, sur l'attention que porte le comte de Provence, futur roi en exil, à sa famille.
On joint : une lettre autographe signée du comte de Villèle, homme fort du nouveau roi Charles X, datée le 16 septembre 1824, jour même de la mort de Louis XVIII, demandant au chancelier Dambray la levée des scellés mis sur les papiers du feu roi afin de vérifier s'il ne s'y trouve pas un testament.