Lot 38
  • 38

2 lettres autographes de Madame Royale, à Marie Adélaïde d'Orléans, veuve de Philippe Egalité. 23 avril 1810 et Hartwell House, 30 novembre 1810.

Estimate
2,000 - 4,000 EUR
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Description

  • Marie Thérèse de France, dite Madame Royale
  • 2 lettres autographes de Madame Royale, à Marie Adélaïde d'Orléans, veuve de Philippe Egalité.23 avril 1810 et Hartwell House, 30 novembre 1810.
Marie Thérèse, dite Madame Royale, fille de Louis XVI et de Marie Antoinette, fut emprisonnée au Temple, où elle perd successivement son père, sa mère, sa tante, et son petit frère Louis XVII. Elle seule en réchappe. Elle se marie sur le tard, en 1799, au duc d'Angoulême, le fils du futur Charles X, frère de Louis XVI. Seule survivante de la famille royale stricto sensu, "Madame" est la véritable reine de la petite cour en exil. Perdant tout espoir de rentrer en France, elle gagne l'Angleterre avec les autres Bourbons où elle rejoint le comte d'Artois et le duc de Berry, et s'installe à Hartwell. Elle s'exilera une deuxième fois durant les Cent-Jours, puis encore une fois après l'échec de Charles X en 1830. Elle meurt à Frohsdorf près de Vienne en 1851, et est enterrée aux côtés du comte de Chambord, héritier du trône de France, dernier descendant des Bourbons de France, qu'elle avait éduqué.
Elle s'adresse ici à la veuve de Philippe Egalité, celui dont le vote décida de la mort de son père Louis XVI...

Catalogue Note

Deux longues lettres de l'émigration, dont Marie Thérèse est "la reine". Un feuillet double et un feuillet simple (3 pages de 230 x 180 mm, et 200 x 135 mm). Signés Marie Thérèse. 
- Le mariage du futur roi de France, le duc d'Orléans (le futur Louis Philippe et le fils de la destinataire de cette lettre) avec sa cousine Marie Amélie, fille du roi de Naples, en présence de ce dernier, et de la soeur de Marie Antoinette. « je leur suis tendrement attachée ainsi qu'à Mme votre belle-fille dont j'ai entendu faire des eloges infinis de toutes les qualités de son coeur et de son caractère qui feront le bonheur de M. le Duc d'Orléans et le vôtre... »
- Très belle lettre sur la mort de la comtesse de Provence où elle évoque la mort de ses parents. « La perte que nous venons de faire de la reine, ma tante [la comtesse de Provence, épouse du futur Louis XVIII] ; le Roi en a été profondément affecté (...) La fin de ma tante a été sublime. (...) Elle a été victime d'une hydropisie négligée, jointe à des obstructions et n'a même été malade que huit jours, a conservé sa tête jusqu'au dernier moment (...) J'ai été vivement affectée de cette perte qui m'a rappelé plus vivement a mon coeur toutes celles que j'ai faites, mais en même temps elle m'a fait eprouver quelque consolation par l'espoir bien fondé que j'ai qu'elle a rejoint tous ceux que je pleure... »