Lot 30
  • 30

30 lettres de Mesdames Henriette, Louise Elisabeth, Adélaïde et Victoire, dont 29 à la comtesse de Toulouse et une au duc de Penthièvre son fils. Et une lettre de Dom Philippe, Infant d'Espagne, à la même. Fontainebleau, Compiègne, Lunéville, 1750-1761.

Estimate
6,000 - 8,000 EUR
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Description

  • Henriette, Louise Elisabeth, Adélaïde et Victoire de France
  • 30 lettres de Mesdames Henriette, Louise Elisabeth, Adélaïde et Victoire, dont 29 à la comtesse de Toulouse et une au duc de Penthièvre son fils. Et une lettre de Dom Philippe, Infant d'Espagne, à la même. Fontainebleau, Compiègne, Lunéville, 1750-1761.

Catalogue Note

- 6 lettres autographes de Madame Henriette de France à la comtesse de Toulouse.
S.l., 1er février 1750-16 décembre 1751.
6 ff. doubles (7 pages in-8, env. 185 x 14 mm). Numérotées de 1 à 6. Adressées A Ma Tante Me la Comtesse de Toulouse, au verso ou sur enveloppes. Non signées.
Henriette de France fut avec Louise Elisabeth les filles jumelles aînées de Louis XV et ses premiers enfants. Les deux sœurs s'entendaient intimement, et la déchirure fut extrême lorsque Louise Elisabeth dut quitter Versailles pour épouser l'Infant d'Espagne, le fils cadet de Philippe V. Henriette, née en 1727, mourut sans avoir été mariée, en 1752. Elle fut toujours la fille préférée du roi.
Tendres lettres dans lesquelles elle parle longuement de sa sœur jumelle qu'elle appelle « Mon autre moi-même », de sa santé et de son accouchement. L'Infant quant à lui laissait à désirer : « Vous avez bien deviné que c'est un homme qui a un caractère dont elle n'est pas contente". L'Infante s'est plainte du caractère de l'Infant au maréchal de Noailles.  

- une lettre autographe de Madame Louise Elisabeth, et une de son époux l'Infant d'Espagne.
3 décembre 1756, et 16 juin 1759.
2 ff. doubles (4 pages de 185 x 146 mm).
Intelligente et très intrigante, Louise Elisabeth joua un rôle important à la cour d'Espagne. Elle mourut à Versailles en décembre 1759.
La lettre de l'Infant, éloigné de sa femme depuis 1758, tandis qu'elle s'activait fébrilement à Versailles pour assurer à son mari un trône aux Pays-Bas, à Naples ou ailleurs, est datée de Colorno (villégiature des Infants, proche de Parme). Elle concerne Mme de Narbonne, Madame Adélaïde, et les chiens qu'on lui envoie.  

- 21 lettres autographes de Madame Adélaïde à la comtesse de Toulouse, et une lettre de la même au duc de Penthièvre.
Fontainebleau, Compiègne, 1750-1753.
21 ff. doubles in-8 à in-4 (21 pages de 193 x 140 mm à 220 x 167 mm). La plupart signées Marie Adelaïde, adressées A ma Tante la Comtesse de Toulouse, et cachetées.
Formidable ensemble de la main de la plus intellectuelle des filles de Louis XV (1732-Trieste, 1800), aînée des trois sœurs connues sous le nom de Mesdames de France, Adélaïde, Victoire et Sophie.
Post-scriptum d'une lettre du 13 décembre 1756 : « A propos je vous fais mes compliments de la compagnie que vous avez eue dans la lanterne du lit de Justice, s'il est vrai que la Marquise y fut... » On sait de quelle marquise il s'agit. Une autre lettre témoigne de l'inquiétude permanente avant toute naissance, ici celle du futur Louis XVI en février 1754 : « Mr et mme la Dauphine sont fort affligez. Dieu veuille que cecy ne nous annonce point de fausse couche... »  

- une lettre de Madame Victoire à la comtesse de Toulouse.
Luneville, 22 août 1761.
Un f. double in-4 (une page 228 x 187 mm). Enveloppe cachetée à ses armes.
Parties faire un séjour à Plombières, Mesdames s'étaient arrêtées chez leur grand-père Stanislas à Lunéville. Victoire exprime sa lassitude des voyages, qu'elle n'aimait pas. « Mon voyage avance Dieu merci et j'espère dans un mois être bien pres de mon retour et plus heureuse que je l'ai ete a mon depart. »