Lot 27
  • 27

3 lettres signées de Louis XV, dont une autographe à la comtesse de Toulouse. Versailles, 22 décembre 1732, et Versailles, 22 mai 1768.

Estimate
1,500 - 2,000 EUR
Log in to view results
bidding is closed

Description

  • Louis XV
  • 3 lettres signées de Louis XV, dont une autographe à la comtesse de Toulouse. Versailles, 22 décembre 1732, et Versailles, 22 mai 1768.

Catalogue Note

Très intéressantes pièces sur la manière dont Louis XV accordait les titres, ici le duché d'Uzès.
- 2 lettres de Louis XV dont une est autographe (une page sur un feuillet double, 195 x 138 mm), adressée à la comtesse de Toulouse : 
"Je vous envoie ma tante vottre papier tel que vous le desirez, mais je vous prie que les contracts soient gardés, et qu'ils n'aillent pas sur la place. Les maudittes affaires du temps ne m'ont pas laissé le temps de vous répondre plus tôt. Vous savez que je me suis faite une loy de ne plus accorder la session d'un duché en faveur d'un mariage, mais seulement après, et lorsqu'il me plairait. Il me plaira très fort de vous l'accorder aussy tot apres le mariage. Vous voiés mon embarras, mettés vous a ma place et conseillés moy je vous prie ma tante."
L'acquiescement de Louis XV est vérifié dans la seconde lettre, de la main de madame Chalus, qui reconnait la dette qu'elle contracte. Un feuillet double (une page de 195 x 148 mm) daté Versailles le 22 décembre 1732 :
« Le roy a eu la bonté de m'accorder pour le mariage de Mlle d'Antin deux cens mille livres en vingt contrats (...) produisant six mil livres de revenus, et quatre mil livres par an sur le tresor royal jusqu'à ce que ces contracts soient remboursés (...) »
Reconnaissance de dette envers Louis XV, d'une main féminine, non signée. Elle est datée de Versailles, le 22 décembre 1732.
En signe d'acquiescement et comme garantie de cette convention, le roi apposa de sa main, à la fin de la note, sa simple signature royale : Louis.
Mademoiselle d'Antin était issue de la famille du marquis de Montespan, l'époux légitime de la maîtresse de Louis XIV, madame de Montespan, dont elle fut la petite-fille. Son père fut proche d'un autre enfant de madame de Montespan, mais celui-là illégitime : le comte de Toulouse. C'est sans doute grâce à ces relations et par leur entremise qu'elle obtint pour son mariage ce prêt sur le Trésor royal. Elle épouse le fils du plus célèbre des ducs d'Uzès, dit le Bossu, exilé malgré son titre qui en faisait le premier des pairs de France, pour avoir tué en duel le comte de Rantzau, parent de la reine.

- La deuxième lettre, signée Louis, et datée de Versailles le vingt deux May Mil sept cens Soixante Huit  (une page pliée en deux, de 362 x 236 mm) adressée au verso A Mon Cousin Le Cardinal, concerne la nomination aux Ordres de Saint Michel et du Saint Esprit de l'Infant Dom François Xavier Antoine d'Espagne, descendant de Philippe, duc d'Anjou, oncle de Louis XV, devenu Philippe V d'Espagne et fondateur de la dynastie des Bourbons d'Espagne. Elle est contresignée Poisson [de Vandières, duc de Marigny, le frère de la marquise de Pompadour ?]