Le bleu du ciel. Paris, Jean-Jacques Pauvert, 1957.

édition originale. In-8 (186 x 117 mm), broché.
Chemise demi-box bleu pâle de Laurenchet, étui bordé.



tirage : exemplaire n° 239, un des 3 000 exemplaires du tirage total.



envoi autographe signé : « à André Breton en signe d'amitié fidèle, Georges Bataille ».



pièce jointe : (Bataille, Georges). Georges Bataille. Paris, Jean-Jacques Pauvert, 1957.
8 pages, sur 2 ff. doubles (168 x 115 mm), agrafés. Petit fascicule consacré à Georges Bataille par Jean-Jacques Pauvert à l'occasion de la sortie du Bleu du Ciel. 2 portraits photographiques. Sur la quatrième couverture, l'éditeur qualifie cette oeuvre de "transition littéraire, si l'on veut entre L'Amour fou et La Nausée".

André Breton.

Sans doute, avec Voyage au bout de la nuit de Céline, le roman le plus important des années 30. Ce dont il n'aura été possible de s'aviser au mieux que vingt ans plus tard : Georges Bataille aura en effet attendu 1957 pour publier un livre pourtant fini en 1935. Délai, si grand soit-il, qui ne suffira pas à étouffer tout à fait les protestations ; entre autres de ceux qui ne crurent pas sans raison reconnaître dans le personnage de Lazare un portrait – déplaisant – de Simone Weil. La vérité oblige à dire que celui de l'auteur, dans le personnage de Troppmann, ne l'est guère moins.
Une question : André Breton, à qui le livre est adressé par l'auteur, aima-t-il en 1957 ce livre qu'il n'eût sans doute pas aimé en 1935 ? De la profonde pacification des rapports des deux hommes, violents et passionnés avant la guerre, faits d'estime réciproque après, cette phrase d'André Breton témoigne peut-être mieux qu'aucune autre : « Tant en raison de l'envergure de ses connaissances et de ses vues que du caractère exceptionnellement indompté de ses aspirations, j'estime que Bataille, en tout ce qui concerne l'élaboration de ce mythe [d'un mythe collectif], est qualifié pour jouer un rôle capital. »