Acéphale. Paris, Saint-Germain-en-Laye, 1937-1939.

Ensemble de 5 numéros en 4 fascicules in-4, in-8 et in-12 (252 x 177, 271 x 187, 269 x 187 et 171 x 120 mm).

illustration : couverture et 2 dessins d'André Masson (n° 1), couverture et 3 dessins (dont 2 hors texte) d'André Masson (n° 2), couverture et 4 dessins  (dont 3 hors texte) d'André Masson (n° 3-4), couverture d'André Masson (n° 5).

Antoine Coron, Les éditions GLM (102, 136, 154) pour les trois premiers fascicules.

De l'échec de Contre-Attaque (voir lot n° 405), Bataille tirera cette leçon : que la révolution est impuissante à soustraire les masses à la servilité dans laquelle la politique les tient ; qu'il y a lieu de lui opposer les communautés électives ou restreintes, seules susceptibles d'exposer l'être à sa souveraineté irréductible. "Acéphale" est l'histoire de cette exposition longtemps restée secrète, qu'un mot d'ordre, parmi beaucoup d'autres, pourrait ne pas trahir à défaut de la résumer : la « pratique de la joie devant la mort ».
(voir lots n° 449, 452 et 453).
Les textes, pour les n° 1 à 4, sont de Georges Bataille, Roger Caillois, André Masson, Pierre Klossowski, Jules Monnerot, Jean Rollin et Jean Wahl. Pour le n° 5, de Bataille seul. On se gardera toutefois de faire d'Acéphale – la revue – la même chose qu'"Acéphale" – la société secrète (voir lots n° 408, 409 et 410) : la plupart des principaux contributeurs à la revue n'ont pas, ou peu, participé aux activités de la société et, inversement, il n'a pas été donné à ceux qu'on connaît pour avoir fait partie de la société de s'exprimer dans la revue ; suivant un principe de cloisonnement ou de hiérarchisation dont Bataille disposait seul.