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Albert Marquet
Description
- LE PORT ET LA DOUANE
- signé Marquet (en bas à droite)
- huile sur toile
- 60 x 81 cm; 23 5/8 x 31 7/8 in.
Provenance
Galerie Jean de Ruaz, Paris
Acquis par la famille du propriétaire actuel en 1951
Exhibited
Literature
Condition
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Catalogue Note
Fig. 1, Marquet dans son atelier à Alger.
Une fois acquis le soutien des marchands parisiens, Vollard, Berthe Weill et Druet, Marquet peut satisfaire son désir de voyager. A Saint-Tropez dès 1905, à Londres en 1907, à Hambourg, à Naples et en Sicile en 1909, en 1914 à Rotterdam, il n'a de cesse d'explorer les villes et les ports de France et d'Europe.
L'année 1920 marque un tournant dans la vie et la carrière de l'artiste. Après une année passée entre Paris et Marseille où sa santé est fragile, Marquet embarque à la recherche d'un climat plus clément comme de nouveaux motifs et sources d'inspiration. "Partir ? [...] Marquet n'y voyait aucune objection, mais où? Il avait travaillé à Menton, à Saint-Tropez, à Agay, à Collioure, à Marseille. Curieux, il cherchait un pays qu'il ne connaissait pas. Le Maroc, il l'avait rapidement vu. Pourquoi pas l'Algérie?" (in Marquet (catalogue d'exposition), Musée de Lodève, Lodève, 1998, p. 40). Le 26 janvier, il arrive à Alger d'où, peu après son arrivée, il écrit à ses amis, Matisse, Jean Puy, à George Besson, son biographe, et leur confie ses impressions. Parmi les lettres de recommandations qui l'accompagnent dans son périple nord-africain, il en est une adressée à celle qui va devenir sa femme en 1923. Avec elle, il découvre la ville, "les petits chemins" qu'elle aime, "qui, à travers ravins et vergers, contournaient et surplombaient Alger" (in Marquet (catalogue d'exposition), Musée de Lodève, Lodève, 1998, p. 40).
Dans cette œuvre de 1942, réalisée peu après la libération de la ville portuaire par les Alliés, Marquet est parvenu à capter l'extraordinaire lumière d'Afrique du Nord que reflète le blanc cru des façades au premier plan et son intensité, magistrale qu'ici et là, des ombres, légères, parsèment. Sur l'eau, d'un bleu turquoise, encadrant les petites embarcations, se détachent les masses sombres et imposantes des cargots et des chalutiers.
Evoquant la fascination de Marquet pour les ports et la mer, François Daulte note que l'artiste avait "une incroyable capacité à ramener le paysage à ses composantes essentielles, séparant les lignes horizontales des lignes verticales. Ces lignes, il savait les agencer de manière à rendre les perspectives et à traduire les dimensions. Il a toujours considéré que la représentation de l'espace devait rester l'élément principal de la composition picturale" (in Marquet (catalogue d'exposition), Knoedler Gallery, New York, 1964, pp. 4-5).
As soon as Albert Marquet secured an income, he began to travel, exploring many ports and cities in Western Europe. In 1909, he visited Hamburg and Naples. He also made intermittent travels throughout France and also visited Rotterdam in 1914.
1920 marked a turning point in Marquet's professional and domestic life. Having recovered from a period of poor health the previous year while working in Paris and Marseilles, Marquet embarked in search of a warmer climate as well as new subject matter to inspire him. He traveled in January from Marseilles to Algiers. Shortly after his arrival, he wrote to Matisse, George Besson, his biographer, and others telling them of his new environs. Armed with a letter of introduction, he met Marcelle Martinet, who took the artist on long hikes in and around Algiers. They were subsequently married in 1923.
In the present work Marquet has succeeded in capturing the unrelenting North African light, its intensity punctuated by the minimal presence of shadows. Painterly, gestured brushstrokes punctuate the shimmering turquoise waters and mirror the hulking masses of the freighters and trawlers. It was painted shortly after the liberaration of Algiers by the Allies in early November 1942, and the anti-aircraft installations are visible in the foreground.
In his description of Marquet's fascination with seaports, François Daulte noted that the artist had "an incomparable instinct...to reduce a landscape to its essential factors, separating the horizontal lines from the vertical. These lines he used to depict perspective, and to convey dimension. He always considered that the representation of space remained the principal element in the composition of a painting" (Marquet (exhibition catalogue), Knoedler Gallery, New York, 1964, pp. 4 & 5).