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Maurice Estève
Description
- Maurice Estève
- Jeune fille au pichet
- signé; signé, daté et titré au dos
- huile sur toile
- 100 x 81 cm; 39 1/4 x 32 in
- Exécuté en 1942.
Provenance
Galerie Louis Carré, Paris
Olga Carré, Paris
Vente: Artcurial, Paris, Succession Olga Carré, 2002, lot 29
Acquis lors de cette vente par le proprietaire actuel
Exhibited
Paris, Galerie de France, Douze peintres d'aujourd'hui, 1943
Paris, Galerie Louis Carré; Amsterdam, Stedelijk Museum; Copenhague, Statens Museum for Kunst; Stockholm, Föreningen för Nutida konst, Bazaine, Estève, Lapicque, 1945-47
Bâle, Kunsthalle; Düsseldorf, Kunsthalle; Copenhague, Statens Museum fof Kunst; Oslo, Kunsternes Hus, Estève (oeuvres 1919-1960), 1961
Londres, Tate Gallery, Ecole de Paris, 1962
Strasbourg, Château des Rohan, La grande aventure de l'art du XXe siècle, 1963
Paris, Galerie Louis Carré, Estève, peintures 1935-1947, 1965
Paris, Centre Georges Pompidou, Paris - Paris 1937-1957, 1981
L'Isle sur la Sorgue, Campredon Art et Culture, Galerie Louis Carré, Histoire et actualité, 2000
Literature
Jean Lescure, Estève ou les chemins silencieux de la réalité in Bazaine, Estève, Lapicque, Louis Carré, Paris, 1945, illustré p. 45
Pierre Francastel, Estève, éditions Galanis, Paris, 1956, illustré p. 53
Joseph-Emile Muller, Estève, Paris, 1974, illustré p. 60
Monique Prudhomme-Estève, Robert Maillard, Maurice Estève. Catalogue raisonné de l'oeuvre peint, Neuchâtel, 1995, no. 180, illustré p. 53 et p. 214
Catalogue Note
signed; signed, dated and titled on the back; oil on canvas. Executed in 1942.
Durant les années 1930, l'oeuvre d'Estève évolue rapidement, en passant d'une peinture en aplats simplificateurs à des compositions toutes en jeux d'ombres et de lumière complexes dont le dessin s'affranchit du sujet et de la couleur. A la fin de cette décennie et au début des années 40, le peintre, fort des expérimentations et des recherches précédentes, confronte ses découvertes au modèle cézannien et se consacre aux natures mortes et aux scènes intimistes. L'Hommage à Cézanne de 1942 est explicite: il se double d'un traitement des objets et d'un audacieux redressement des formes à la verticale à la manière du maître.
"La même délicate mise au point préside à la combinaison des plans échelonnés et des surfaces redressées dans la Jeune fille au pichet, qui ajoute à cette dialectique celle, non moins ambigüe, d'un espace intérieur ouvrant sur l'extérieur. aux formes couleurs des maisons entrevues par la fenêtre ouverte répondent tout autant les ombres bleues qui encadrent la figure féminine que les stries interrompues, au premier plan, d'une étoffe rayée qui connaitra d'autres métamorphoses." (Robert Maillard, op. cit. p. 15).
Exemple emblématique de cette période féconde pour le peintre, La Jeune fille au pichet placée sous des auspices cézaniens n'en est pas moins un hommage appuyé, par ses coloris flamboyants à l'oeuvre de Pierre Bonnard.