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173 lettres ou reçus autographes. la plupart à son éditeur Auguste Cadot. 1845-1856.
Description
- Dumas, Alexandre
- 173 lettres ou reçus autographes. la plupart à son éditeur Auguste Cadot.1845-1856.
Cet ensemble comprend :
lettres, billets ou reçus de dumas à : Auguste Cadot (119 lettres et billets, dont 8 datés de 1845 à 1856 ; 18 reçus, dont 14 datés de 1845 à 1853) -- Auguste Maquet (une lettre non datée) -- Boulet (?) (un billet non daté) -- (une lettre datée de mai 1845) -- (un billet non daté).
lettres diverses de personnes proches de dumas ou de cadot : Paul Bocage (une lettre non datée, adressée à Cadot et un reçu daté du 29 décembre 1854) -- Marie-Alexandrine Dumas, fille d'Alexandre Dumas (2 lettres non datées, adressées à Cadot) -- Pierre-Jules Hetzel (2 lettres non datées adressées à Cadot) -- Gustave-Simon Hirschler (une lettre adressée à Cadot, datée du 26 septembre 1848) -- Paul Lacroix (un reçu daté du 27 avril 1849) -- Pierre-Alexandre Lebaigue (16 mars 1852) -- Auguste Maquet (7 lettres et 4 billets non datés, adressés à Cadot, un reçu daté du 27 mars 1850, une lettre et 2 billets non datés, adressés à Dumas. Dans une des lettres, il mentionne la Tulipe [noire] qu'il vient de finir) -- Noël Parfait (4 lettres adressées à Cadot, datées de septembre à décembre 1853) ;
divers : une quittance de loyer (1er juillet 1851), une lettre à Dumas, un reçu (15 septembre 1851) et un bon pour un exemplaire Les Compagnons de Jéhu (15 mai 1858).
Catalogue Note
Important témoignage de la relation qu'entretenait Alexandre Dumas père avec ses éditeurs - ici principalement Alexandre Cadot - ou avec ses nègres littéraires comme Auguste Maquet.
On notera au long de cette correspondance la difficulté des écrivains à recevoir leur dû, que ce soit Dumas ou Maquet.
Alexandre Cadot édita cinquante et un ouvrages de Dumas entre 1839 et 1859. Il en est souvent question dans cette correspondance. Dumas réclame de l'argent, dresse des comptes, propose des ouvrages très régulièrement, mentionne La Comtesse de Charny, Isaac Laquedem, Le Chevalier de Rouge ville (qui deviendra Le Chevalier de Maison Rouge), Une fille du régent, Black ; dans d'autres il cite Eugène Viellot, son fidèle secrétaire dont l'écriture ressemblait à la sienne à s'y méprendre, Cherville, Auguste Maquet, Girardin, La Presse, une pièce pour Rachel, la Princesse Mathilde à laquelle il veut que l'on porte un exemplaire de La Régence et Louis XV et un de Louis XVI et la révolution.
On notera dans une lettre datée de 1845, l'ingérence de Dumas père dans les publications de son fils. il dicte à Cadot la lettre qu'il souhaiterait recevoir de lui : "Votre fils m'apporte les 4 volumes que vous avez faits ensemble et qu'il est convenu qu'il publira en son nom - malheureusement son nom tout en étant le votre - n'est pas le votre, de sorte [que] je ne puis lui offrir qu'une chose c'est d'imprimer son roman et de courir de compte à demi avec lui les risques de la vente".
Un billet est signé par Maquet et Dumas.
Auguste Maquet (1813-1888) est surtout connu pour sa collaboration avec Alexandre Dumas, dont il fut un des principaux nègres littéraires. Il fit la connaissance de Dumas en décembre 1838, par l'intermédiaire de Nerval. Ils collaborèrent ensemble à dix-neuf romans dont Les Trois Mousquetaires, Vingt Ans après, La Reine Margot, Le Comte de Monte-Cristo, Joseph Balsamo, etc, et treize pièces de théâtre. Son nom ne fut associé à celui de Dumas que sur les titres de pièces de théâtre.
Une des lettres de Maquet à Dumas témoigne de leur collaboration et de leur relation difficile face aux éditeurs : "Vous aurez la fin de la Tulipe jeudi. Tout est fort bien arrangé sauf l'argent qui viendra de Cadot ; c'est à dire qui causera en ne venant pas régulièrement d'éternels embarras. Je crois que vous devriez faire en sorte que je touche directement au ficèle. Ainsi jamais ni vous ni moi nous n'entendrons parler argent. (s.l.n.d.)".
Dans une lettre à Cadot, Maquet écrit : "votre parole ne vaut rien".