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Martial Raysse
Description
- Martial Raysse
- About neon (Obelisk II)
- sculpture en néon, métal et plexiglass
- 244 x 79 x 36 cm; 96 x 31 1/8 x 14 1/8 in.
- Exécuté en 1964.
Provenance
Collection Agnes et Frits Becht, Naarden / Acquis auprès de cette dernière en 1966
Exhibited
New York, Alexander Iolas Gallery, Made in Japan... Tableau horrible... Tableau de mauvais goût, 1964, illustré, p. 62
Eindhoven, Stedelijk van Abbemuseum, Kunst Licht Kunst, septembre-décembre 1966, illustré, no. 60
Eindhoven, Stedelijk van Abbemuseum; Gand, Sint Pietersabdij, three blind mice : The Collections Visser, Peeters, Becht, 1968, illustré, no. 135
Amsterdam, Stedelijk Museum, 60'-80' attitudes/concepts/images. Een keuze uit twintig jaar beeldende kunst. A Selection from Twenty Years of Visual Arts, avril-juillet 1982, illustré, p. 193, no. 2
Amsterdam, Stedelijk Museum, The Becht Collection: visual art from the Agnes and Frits Becht collection, mars-mai 1984, illustré en couleurs, p. 12, no. 395
Breda, De Beyerd, Collection Becht: A choice from the collection of visual art of Agnès and Frits Becht, juillet-septembre 1984
Labège-Innopole, Centre Régional d'Art Contemporain; Villeneuve d'Asq, Musée d'art moderne, Collection Agnès et Frits Becht, 1987-1988, illustré en couverture, illustré, p.11 et p. 22
Nijmegen, Museum Het Valkhof, Woody van Amen & Collectie Becht : van pop art tot nieuwe romantiek, avril-juin 2003
Condition
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Catalogue Note
Au début des années 1960, Martial Raysse, complice d'Yves Klein et d'Arman, signe la déclaration du Nouveau Réalisme. Originaire du Sud de la France, il trouve de nets échos à son travail dans le Pop art américain lors de son séjour aux États-Unis. En 1962, il est invité à participer à l'exposition Dylaby au Stedelijk Museum d'Amsterdam à laquelle participent Rauschenberg et Spoerri. Il développe son concept d'hygiène de la vision à partir d'objets neufs en plastique de la nouvelle société consumériste: J'ai voulu un monde neuf, aseptisé, pur et au niveau des techniques utilisées, de plain-pied avec le monde moderne. Il conceptualise et incarne une ligne esthétique imaginaire et géographique, toute de modernité, qu'il énonce ainsi : « Los Angeles-Nice-Tokyo. »
Martial Raysse a toujours travaillé à Nice, d'où il vient. Son entassement standard, c'est tout Nice. Il constitue la preuve que le Nouveau Réalisme peut prendre emprise sur le réel. C'est l'exemple le plus clair d'un art qui se veut acte de comportement. L'effet est très salutaire par rapport aux peintures-peintures. Pierre Restany, Arts, 4.10.6
Il marche à travers l'esprit de son temps, peint des sujets modernes, des images de femmes anonymes et stéréotypées, des formes neuves aussi actuelles que populaires, utilise le néon et des couleurs flamboyantes, artificielles. ll relate ainsi le besoin amusé de « propreté », de nouveauté, de la Côte d'Azur de ce temps, ainsi que les efforts de ligne claire de la mode et de la silhouette, et un cosmopolitisme presque cinématographique.
Dans About Neon (Obelisk II), 1964, l'utilisation très neuve du néon comme cliché renvoyant à l'univers de la publicité est tout à fait caractéristique du discours de Martial Raysse. J'ai découvert le néon. C'est la couleur vivante, une couleur par delà la couleur. Le néon est employé à la fois comme élément formel (couleur et lumière en mouvement) et comme symbole de la civilisation urbaine. Ce grand caisson en trois blocs se compose de formes simples, quasi publicitaires, exprimant une impression de déjà vu. A la différence du Pop art américain, elles ne sont pas directement associées à une marque commerciale, mais représentent plutôt une composition picturale de signes déjà épurés, symptomatiques. Cette pièce a été exposée en 1966 dans Art Light Art au Stedelijk Museum d'Amsterdam, après l'exposition rétrospective consacrée à Martial Raysse dès 1965.