Les Oeuvre de P. de Ronsard. Gentilhomme Vandomois. Revues, corrigées et augmentées par l'autheur Paris, Gabriel Buon (1584)

in-folio (350 x 224 mm) de 6 ff., 919 pp. et (6) ff., veau moucheté, dos à nerfs orné, tranches mouchetées (reliure du début du XVIIIe siècle).



Texte :
Sixième édition collective, en partie originale.
Trente-deux pièces apparaissent ici pour la première fois.



Illustrations :
Portraits de Ronsard, Muret, Charles IX et Henri III, gravés sur bois.
Exemplaire plaisant.



Coins et mors restaurés. Petites traces dans la marge supérieure de quelques feuillets. Plats très légèrement maculés.

Merle (ex-libris).

Barbier, Ma bibliothèque poétique, n° 59; Seymour de Ricci, Édition originale de Ronsard, n° 54.

De format in-folio, cette édition, premier recueil de poésies qui ait été publié en France dans ce format royal, constitue le testament poétique du Prince des Poètes, qui mourra l’année suivante. On l’a qualifiée de diverses manières : “un complet examen de conscience littéraire”, “une bible de la poésie de son temps”, ou encore “un cadeau suprême à la postérité”.
Les pièces inédites ainsi que son important travail de remaniement, donnant à ses poèmes la forme sous laquelle Ronsard voulait que la postérité les lût et les récitât, ne firent pas alors l’unanimité.À cet égard, on cite souvent le jugement sévère d’Étienne Pasquier.
Au contraire, Paul Laumonier et la critique moderne ne lui reconnaissent aucune faiblesse.
“Les pièces composées dans les derniers mois de sa vie sont aussi brillantes ques les précédentes, et c’est en pleine possession de ses moyens que Ronsard, jamais satisfait, cherche une nouvelle “œconomie” à ses Œuvres, une “œconomie” vraiment royale” (Daniel Menager, Ronsard, La trompette et la lyre, n° 269).