Lot 11
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[Entrée de Henri II dans Lyon] La magnifica et triumphale entrata del Christianiss Re di Francia Henrico secondo ... antiqua cita di Lyone à luy & a la sua serenissima conforte Chaterina alli 21 di Septemb. 1548 Lyon, Guilelmo Rouillio, 1549

Estimate
12,000 - 18,000 EUR
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Description

  • [Entrée de Henri II dans Lyon] La magnifica et triumphale entrata del Christianiss Re di Francia Henrico secondo ... antiqua cita di Lyone à luy & a la sua serenissima conforte Chaterina alli 21 di Septemb. 1548Lyon, Guilelmo Rouillio, 1549
in-4° (198 x 141 mm) de 58 ff. sign. A-O4 et P2, maroquin rouge, plats sertis d’un décor aux petits fers formant une réserve centrale quadrilobée, dos à nerfs orné, roulette dorée intérieure, tranches dorées (Belz-Niedrée).
Édition originale de la traduction italienne de cette relation, publiée afin de célébrer le souvenir de l’entrée du couple royal, Henri II et Catherine de Médicis, à Lyon en 1548. L’année précédente avait été marquée par l’avènement d’Henri II.
Exemplaire de qualité, cuirassé d’une reliure de Belz-Niedrée, practicien ayant exercé sous ce nom de 1860 à 1880.

Provenance

P.G. Conti (ex-libris) ; Edward Arnold ; Feltrinelli (Cat., 2001, n° 1948).

Literature

Mortimer, French XVIth Century Books, n° 201 (“Theses French and Italian editions are the first of the “entrée” volumes to be fully illustrated”) ; Fairfax Murray, Early French books, I, n° 151 ; Baudrier, IX, pp. 164-165 ; Brun, pp. 193-194 ; Vinet, 470 (“Une traduction italienne… fut publiée simultanément”) ; Ruggieri, 242.

Catalogue Note

Édition originale de la traduction italienne de cette relation, publiée afin de célébrer le souvenir de l’entrée du couple royal, Henri II et Catherine de Médicis, à Lyon en 1548. L’année précédente avait été marquée par l’avènement d’Henri II.
Le XVIe siècle fut l’âge d’or des entrées royales, instrument essentiel de l’ordre monarchique.
Conçues à la façon des anciens triomphes romains, elles étaient l’objet de longues et coûteuses préparations. Ces fêtes se déroulaient dans un décor éphémère, réalisé à partir de structures de bois sur lesquelles étaient tendues des toiles ornées de figures en trompe-l’œil, création due à un nouveau type d’artiste à la fois peintre, sculpteur et architecte. Elles furent un laboratoire d’essais révélateur de l’évolution générale de l’art.
La ville de Lyon, qui emprunta 2000 écus pour l’occasion, fit appel à Maurice Scève, assisté de Claude de Taillemont, G. du Choul et Barthélémy Aneau, pour établir le programme des festivités : défilés d’enfants vêtus à la turque portant d’impressionnants cimeterres dorés, naumachie, pièces de théâtre… La rédaction de la relation fut assurée par les mêmes. Seule l’édition en italien fait état de la représentation de la comédie Calandra du cardinal Bibbiena, jouée à la demande de l’importante communauté florentine installée à Lyon depuis le début du XVIe siècle.
Les 15 bois gravés qui accompagnent le texte, sont l’œuvre de Bernard Salomon, “conducteur de l’œuvre de paincterie”, et dont on reconnaît le style à l’allongement et à l’élégance des personnages. Ils représentent une vue en perspective de la place de la bourse, les galères de la naumachie, des portes et colonnes, un arc de triomphe… Le reste de l’ornementation consiste en une série d’initiales à fond criblé.