Breton, André

Breton, André

Légitime défense.

Paris, Éditions surréalistes, 1926.

Plaquette in-12 (175 x 110 mm). Cuir façon lézard teinté argent, plat supérieur mosaïqué de deux empiècements de box rouge en forme de parenthèses portant le titre au palladium, doublure de peau velours rouge, couverture (Antonio P.N.). Exemplaire à toutes marges.

Exemplaire de l'écrivain Théodore Fraenkel.

Dans une jolie reliure souple d'Antonio Perez-Noriaga.

Édition originale.

Envoi autographe signé, sur le faux-titre :

"A Bianca et T. Fraenkel

leur ami

André Breton".

Condisciple de Breton au lycée puis à la faculté de médecine, Théodore Fraenkel (1896-1964) deviendra, par la force des choses, dadaïste puis surréaliste. Envoyés tous les deux à Nantes en 1915, ils font la connaissance de Jacques Vaché alors en convalescence, ce dernier s'inspirerant de Fraenkel pour le personnage de Théodore Letzinski dans sa nouvelle Le Sanglant symbole. Fraenkel participe aux manifestations Dada dès 1920 ; très discret, Breton l'évoque ainsi dans le Manifeste du surréalisme : "Voici T. Fraenkel qui nous fait signe de son ballon captif...". Après la rupture entre dadaïstes et surréalistes en 1923, il revient à l'exercice de la médecine. Il rompra définitivement avec Breton après avoir refusé de signer le tract "Paillasse" contre Aragon. La plupart des lettres qu'il a reçues de Breton, entre 1911 et 1922, ont disparu (A. Breton, Œuvres complètes, Pléiade, I, p. 1067).

Son épouse, Bianca, était la sœur aînée de Sylvia, qui épousa Georges Bataille puis Jacques Lacan, de Rose, épouse d'André Masson, et de Simone, mariée à l'écrivain Jean Piel. Elle décède en 1931.