Art Impressionniste et Moderne

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View full screen - View 1 of Lot 16. RAOUL DUFY | L'ESTACADE AU HAVRE.

RAOUL DUFY | L'ESTACADE AU HAVRE

Auction Closed

June 18, 05:38 PM GMT

Estimate

120,000 - 180,000 EUR

Lot Details

Description

RAOUL DUFY

1877 - 1953

L'ESTACADE AU HAVRE


signed Raoul Dufy (towards lower left)

oil on canvas

65,1 x 81 cm; 25⅝ x 31⅞ in.

Painted circa 1924-25.

Fanny Guillon-Laffaille has kindly confirmed that this work will be included in the second supplement of the Catalogue raisonné de l'Œuvre peint de Raoul Dufy currently in preparation.

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RAOUL DUFY

1877 - 1953

L'ESTACADE AU HAVRE


signé Raoul Dufy (en bas vers la gauche)

huile sur toile

65,1 x 81 cm; 25⅝ x 31⅞ in.

Peint vers 1924-25.

Sale: Hôtel Drouot, Paris, December 5, 2003, lot 97

Galerie Druet, Paris

Sale: Sotheby's, New York, November 5, 2004, lot 234

Private collection, London

Acquired from the above by the present owner in 2007

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Vente: Hôtel Drouot, Paris, 5 décembre 2003, lot 97

Galerie Druet, Paris

Vente: Sotheby's, New York, 5 novembre 2004, lot 234

Collection particulière, Londres

Acquis auprès du précédent par le propriétaire actuel en 2007

Painted circa 1924-25, the present work is a superb example of one of Dufy's most cherished subjects, the raised wooden walkway or estacade that sits along the coast of his native Le Havre. Bathers mingle merrily with dressed townsfolk who have stopped off to admire the view from the jetty mid-promenade to enjoy the sunshine. Their gestures are recorded by the artist with great spontaneity, their outlines captured in a series of fluid, loose brushstrokes. Dufy's free handling of paint imbues their elegant forms with a gentle sense of movement, creating the impression of a delicate sea breeze.


The landscape of this seaside town proved to be of enduring inspiration to the artist. In 1905, while many of his Fauve colleagues opted to go south for the season, Dufy chose to remain on the Normandy coast, painting alongside Albert Marquet. The estacade in Le Havre proved a favourite motif of both artists during these years, serving as a two-dimensional space where land meets sky and sea through which they could explore the quality of light. The influence of Fauvism can still be readily detected in both the intensity of Dufy's palette and in the loose application of paint.


The luminous palette adeptly conveys the climate of the Normandy coast, in particular through the use of Prussian blue, a characteristic choice of the artist. In a 1951 interview with Pierre Courthion, Dufy gives a deeper explanation for his preference for this colour: "Blue is the only color which keeps its own individuality across the spectrum. Take blue with its different nuances, from the darkest to the lightest; it will always be blue, whereas yellow darkens in shadow and fades out in lighter parts, dark red becomes brown and when diluted with white, it isn't red any more, but another color: pink" (quoted in P. Courthion, Raoul Dufy, Geneva, 1951, p. 52).

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Peinte vers 1924-25, le thème de cette toile est l’un des préférés de Raoul Dufy : l’estacade en bois qui longe la côte du Havre, sa ville natale. Les baigneurs se mêlent aux citadins en tenue de ville, qui s’arrêtent sur la jetée pour admirer la vue ou simplement pour profiter du soleil. Les différentes attitudes des passants sont retranscrites par l’artiste avec une grande spontanéité, à l’aide de coups de pinceau fluides. Cette liberté dans le mouvement accentue l’impression de délicate brise marine qui se dégage de cette toile.


Ce paysage de cité balnéaire s’est révélé être une source d’inspiration de choix pour l’artiste. En 1905, alors que plusieurs de ses confrères fauves optent pour le sud, Dufy choisit de rester sur la côte normande, peignant aux côtés d’Albert Marquet. L’estacade du Havre sera un des motifs de prédilection des deux artistes durant cette période. L’estacade leur sert de plateforme entre deux espaces bidimensionnels où le ciel et la mer se rencontrent et leur permet d’explorer les variations de lumière. L’influence fauve se perçoit ici dans l’intensité des couleurs et dans une touche enlevée.


La luminosité de la palette retranscrit avec habilité le climat de la côte normande, en particulier lorsque l’artiste recourt au bleu de Prusse, qui se révèlera une constante dans ses toiles. Dans une interview de 1951 avec Pierre Courthion, Dufy explique sa préférence pour cette couleur : "Le bleu est la seule couleur qui, à tous ses degrés, conserve sa propre individualité. Prenez, me dit-il, le bleu à ses diverses nuances, de la plus foncée à la plus claire ; ce sera toujours du bleu, alors que le jaune noircit dans les ombres et s’éteint dans les clairs, que le rouge foncé devient brun et que, dilué dans le blanc, ce n’est plus du rouge, mais une autre couleur : le rose." (Pierre Courthion, Raoul Dufy, Genève, 1951, p. 52)."