Contemporary Curated
Contemporary Curated
I am still alive
Lot Closed
April 7, 02:10 PM GMT
Estimate
4,000 - 6,000 EUR
Lot Details
Description
On Kawara
1933 - 2014
I am still alive
dated 19 VII 78
ink on paper
30 x 21 cm ; 11 13/16 x 8¼in. (Plexiglas) ; 22,2 x 20,6 cm ; 8¾x 8⅛in. (paper)
Executed on July 19, 1978.
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On Kawara
1933 - 2014
I am still alive
daté 19 VII 78
encre sur papier
30 x 21 cm ; 11 13/16 x 8¼in. (Plexiglas) ; 22,2 x 20,6 cm ; 8¾x 8⅛in. (paper)
Exécuté le 19 juillet 1978.
I am Still Alive is a work that is particularly representative of On Kawara's research into language, which he developed in the early 1960s. The work is part of the eponymous series begun in 1969 when the artist sent three telegrams three days apart: "I am not going to commit suicide don't worry"; "I am not going to commit suicide worry" and finally, "I am going to sleep forget it". The following month, the artist produced a fourth telegram containing these few words: "I am still alive". This concise formula was to become the subject of nearly 900 telegrams in response to requests from friends of the artist and actors in the art world - artists, collectors, dealers and curators - who questioned him about his work. Indeed, On Kawara was a particularly enigmatic artist, who refused to publish or speak about his work.
This series is revolutionary in terms of the medium used, the telegram, given that it is a largely impersonal act. Kawara did not make or even touch the object as he executed it, and in this sense the work can be associated with the practice of the ready-made. As such, this medium induces the impossibility of a strict aesthetic control of the artist over his work, the format of the telegram being determined, instead, by the place where it was received and not by that from which it was sent. The telegram was generally reserved for the announcement of last-minute news, such as a death, a birth or a marriage, because of the speed of its transmission which was without equal at the time. Here it reveals, on a macro scale, the brevity of life and the resistance that we show in the face of death on a daily basis. The artist continued the series over a period of thirty years before closing this chapter due to the obsolescence of this medium, which was progressively supplanted by new technologies such as fax, e-mail and text message.
The present telegram was sent from New York, where the Japanese-born artist settled in 1965. It was addressed to Uta Brandes, a design expert, theorist and author living in Hanover, Germany, and was received on August 19, 1978, as revealed by the time stamp on the telegram.
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I am Still Alive est une œuvre particulièrement représentative de la recherche d’On Kawara développée dès le début des années 1960 et portée sur le langage. L’œuvre s’inscrit dans la série éponyme débutée en 1969 avec l’envoi de trois télégrammes à trois jours d’intervalle : « I am not going to commit suicide don’t worry » ; « I am not going to commit suicide worry » et enfin, « I am going to sleep forget it ». Le mois suivant, l’artiste produit un quatrième télégramme contenant ces quelques mots : « I am still alive », cette formule concise fera l’objet de l’envoi de près de 900 télégrammes en réponse aux sollicitations des amis de l’artiste et acteurs du monde de l’art – artistes, collectionneurs, marchands et conservateurs – qui le questionnait sur son travail. En effet, On Kawara était un artiste particulièrement énigmatique, il ne publiait, ni ne s’exprimait sur son travail.
Cette série est révolutionnaire en regard du support utilisé, le télégramme, puisqu’il s’agit d’un acte largement impersonnel. Kawara n’a pas fabriqué, ni même touché l’objet et en ce sens l’œuvre peut être associée à la pratique du ready-made. Ainsi ce support induit l’impossibilité d’un contrôle esthétique strict de l’artiste sur son œuvre, le format du télégramme étant par exemple déterminé par l’endroit où il était reçu et non par celui d’où il était envoyé. D’autre part, l’usage du télégramme étant généralement réservé à l’annonce de nouvelles de dernière minute – en raison de la rapidité de sa transmission alors sans égal – tel qu’un décès, une naissance ou un mariage, révèle ici en une formule concise la finitude de la vie et la résistance que nous lui opposons à chaque instant. Cette série sera poursuivie par l’artiste pendant une trentaine d’années avant d’être interrompue en raison de la désuétude de ce support, progressivement supplanté par de nouvelles technologies telles que le fax, l’e-mail et le texto.
Le présent télégramme fut envoyé depuis New York, ville où l’artiste originaire du Japon s’installe dès 1965. Il était destiné à Uta Brandes, experte en design, théoricienne et auteur résidant à Hanovre, en Allemagne et fût reçu le 19 août 1978, tel que nous renseigne l’horodatage présent sur le télégramme.