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Ecole Anversoise vers 1580
Estimate
60,000 - 80,000 EUR
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Description
- La bataille d'Alger
- Huile sur toile
Provenance
Collection de l'actuel proprietaire depuis 25 ans
Condition
To the naked eye:
The painting is in moderately satisfactory condition.
It has been correctly restored and cleaned recently. It has also been relined, most probably in the second part of the 20th century. The relining has been correctly realized also.
We notice some wear areas, especially on the upper part of the sky and on the brown areas.
Under U.V. light:
The painting appears under a green uniform varnish.
We notice scattered restorations, on the areas already mentioned, on the sky, as well as on the centre of the banner bearing the inscription ARGIL.
We notice some light retouches on the boats as well as a restoration on the sea, under the city of Alger.
Finally we notice two vertical lines of restoration on the full height of the central stretcher bar.
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
NOTWITHSTANDING THIS REPORT OR ANY DISCUSSIONS CONCERNING A LOT, ALL LOTS ARE OFFERED AND SOLD AS IS" IN ACCORDANCE WITH THE CONDITIONS OF BUSINESS PRINTED IN THE SALE CATALOGUE."
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Catalogue Note
Dans un paysage vallonné, bordé par les eaux, une bataille fait rage. Au premier plan, sur la mer, les vaisseaux, secoués par les vagues, sont le siège d’affrontements. Des hommes, à l’eau, tentent d’échapper à une mort certaine tandis que des cargaisons flottent autour des navires. Certains vaisseaux sombrent, d’autres s’approchent de la rive. D’autres encore sont en train de débarquer. Au fond à droite, on aperçoit la ville fortifiée d’Alger. Sur le rivage à gauche, des camps ont déjà été dressés. Au loin, les troupes espagnoles et allemandes évoluent en formation resserrée, mais déjà, elles sont attaquées par la cavalerie algérienne. Le ciel menaçant laisse filtrer un rayon de soleil. Flottant librement dans les nuages, un cartouche inscrit du nom « ARGIL » permet de situer la scène.
L’expédition d’Alger se déroula en 1541 et se solda par la défaite du Saint Empire. Le débarquement se fit le 21 octobre 1541 sur une plage avoisinant la rive gauche d’El-Harrach, au pied des hauteurs qui dominent la plaine de Mustapha. Le 24 octobre, l’armée de Charles Quint, divisée en trois corps se dirigea vers Alger. Ayant choisi, contre l’avis de ses alliés, d’attaquer en fin d’année, Charles Quint vit sa flotte confrontée à une forte tempête le 25 octobre. Celle-ci dispersa ses forces navales et l’affaiblit considérablement. Dans notre tableau, les bateaux qui s’entrechoquent dans le tumulte des vagues font écho aux terribles conditions de cette expédition. La pluie qui tomba abondamment harassa ses soldats et les transit de froid. Certains témoignages contemporains rapportèrent la difficulté des conditions de cette expédition. C’est le cas de celui de Nicolas Durand de Villegaignon, militaire et explorateur français, publié en latin vers 1542 et traduit en français en 1542 par Pierre Tolet : « Veunant le soir comme tout le monde commancoit à ce foyr du beau chemyn quon avoit faict tout le jour et des bons lougis qu’on avoit gaignés, commanca le temps a se charger et se mect a la pluye avec grandz ventz et orages qui ne cessarent toute la nuyct de sorte qu’il ny eust souldal que en ung moment ne fust aussi moulhé que sil eust esté jecté dedans la mer […] »[1]
Le traitement de cette œuvre, à la fois peinture d’histoire et de paysage, dénote l’influence d’artistes comme Joachim Patinir ou Henri Met de Bles. L’aspect très panoramique du paysage, qui ne présente toutefois pas le même souci topographique que Patinir ou Bles, l’utilisation de la perspective atmosphérique sur les reliefs lointains, la ligne d’horizon assez haute, sont symptomatiques de ce courant.
L’expédition d’Alger se déroula en 1541 et se solda par la défaite du Saint Empire. Le débarquement se fit le 21 octobre 1541 sur une plage avoisinant la rive gauche d’El-Harrach, au pied des hauteurs qui dominent la plaine de Mustapha. Le 24 octobre, l’armée de Charles Quint, divisée en trois corps se dirigea vers Alger. Ayant choisi, contre l’avis de ses alliés, d’attaquer en fin d’année, Charles Quint vit sa flotte confrontée à une forte tempête le 25 octobre. Celle-ci dispersa ses forces navales et l’affaiblit considérablement. Dans notre tableau, les bateaux qui s’entrechoquent dans le tumulte des vagues font écho aux terribles conditions de cette expédition. La pluie qui tomba abondamment harassa ses soldats et les transit de froid. Certains témoignages contemporains rapportèrent la difficulté des conditions de cette expédition. C’est le cas de celui de Nicolas Durand de Villegaignon, militaire et explorateur français, publié en latin vers 1542 et traduit en français en 1542 par Pierre Tolet : « Veunant le soir comme tout le monde commancoit à ce foyr du beau chemyn quon avoit faict tout le jour et des bons lougis qu’on avoit gaignés, commanca le temps a se charger et se mect a la pluye avec grandz ventz et orages qui ne cessarent toute la nuyct de sorte qu’il ny eust souldal que en ung moment ne fust aussi moulhé que sil eust esté jecté dedans la mer […] »[1]
Le traitement de cette œuvre, à la fois peinture d’histoire et de paysage, dénote l’influence d’artistes comme Joachim Patinir ou Henri Met de Bles. L’aspect très panoramique du paysage, qui ne présente toutefois pas le même souci topographique que Patinir ou Bles, l’utilisation de la perspective atmosphérique sur les reliefs lointains, la ligne d’horizon assez haute, sont symptomatiques de ce courant.
[1] Lettre inédite de Villegagnon sur l’Expédition de Charles-Quint contre Alger, Périgueux, 1895, p.6.