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Proust, Marcel
Estimate
15,000 - 20,000 EUR
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Description
- Proust, Marcel
- Très longue lettre autographe signée à Gaston Calmann-Lévy. 26 juin [1918].
- paper
19 p. in-12 (178 x 136 mm), signées "Marcel Proust", sans filigranne. Lettre marquée "Rép[ondu] le 1.7.18".
Lettre inédite capitale sur Les Plaisirs et les Jours.
En réponse à la lettre connue de Gaston Calmann-Lévy faisant le compte des exemplaires invendus des Plaisirs et les Jours et lui proposant des les vendre "à très bas prix", ce que Proust qualifie dans une autre lettre de "crasse commerciale sans nom" (lettre n° 103), l'auteur réagit vivement par une longue lettre (19 p.) retraçant l'histoire de la publication du recueil. Il s'étonne de la mesquinerie de l'éditeur et rappelle que c'est "à l'oeil" que l'éditeur a eu les illustrations de Madeleine Lemaire, la préface d'Anatole France et que lui-même n'a perçu aucun droit d'auteur. Parmi les informations inédites que révèle cette lettre, nous apprenons que Madeleine Lemaire avait fait "pour rien des aquarelles originales qui permirent de vendre ces [20] exemplaires" [sur Japon].
Il évoque aussi la mauvaise réputation d'écrivain mondain que lui valut ce recueil : "Si malgré le don de tant de dessins, le livre fut pour l'éditeur [...] une mauvaise affaire, il le fut surtout pour moi qu'il fit passer pendant des années pour un amateur". D'ailleurs, il reproche à l'éditeur de vouloir solder son ouvrage au moment précis où "s'ébauche pour [lui] une réputation littéraire", ce qui aurait pour conséquence de déprécier son "oeuvre par l'avillissement de son prix".
Proust contredit aussi l'éditeur, qui prétend que la vente des exemplaires est "complètement arrêtée" et rappelle que, longtemps après la publication de l'ouvrage (1896), il en a lui-même "acheté à peu près 5 exemplaires par an, en tout 20". Effectivement, Proust considérait Les Plaisirs et les Jours comme une belle carte de visite, qu'il continuait à envoyer à ses relations longtemps après leur parution.
Références : lettre inédite, voir Kolb, Correspondance, XVII, n° 120 pour la lettre de Gaston Calmann-Lévy à laquelle répond la présente lettre ; voir aussi n° 103.
Lettre inédite capitale sur Les Plaisirs et les Jours.
En réponse à la lettre connue de Gaston Calmann-Lévy faisant le compte des exemplaires invendus des Plaisirs et les Jours et lui proposant des les vendre "à très bas prix", ce que Proust qualifie dans une autre lettre de "crasse commerciale sans nom" (lettre n° 103), l'auteur réagit vivement par une longue lettre (19 p.) retraçant l'histoire de la publication du recueil. Il s'étonne de la mesquinerie de l'éditeur et rappelle que c'est "à l'oeil" que l'éditeur a eu les illustrations de Madeleine Lemaire, la préface d'Anatole France et que lui-même n'a perçu aucun droit d'auteur. Parmi les informations inédites que révèle cette lettre, nous apprenons que Madeleine Lemaire avait fait "pour rien des aquarelles originales qui permirent de vendre ces [20] exemplaires" [sur Japon].
Il évoque aussi la mauvaise réputation d'écrivain mondain que lui valut ce recueil : "Si malgré le don de tant de dessins, le livre fut pour l'éditeur [...] une mauvaise affaire, il le fut surtout pour moi qu'il fit passer pendant des années pour un amateur". D'ailleurs, il reproche à l'éditeur de vouloir solder son ouvrage au moment précis où "s'ébauche pour [lui] une réputation littéraire", ce qui aurait pour conséquence de déprécier son "oeuvre par l'avillissement de son prix".
Proust contredit aussi l'éditeur, qui prétend que la vente des exemplaires est "complètement arrêtée" et rappelle que, longtemps après la publication de l'ouvrage (1896), il en a lui-même "acheté à peu près 5 exemplaires par an, en tout 20". Effectivement, Proust considérait Les Plaisirs et les Jours comme une belle carte de visite, qu'il continuait à envoyer à ses relations longtemps après leur parution.
Références : lettre inédite, voir Kolb, Correspondance, XVII, n° 120 pour la lettre de Gaston Calmann-Lévy à laquelle répond la présente lettre ; voir aussi n° 103.