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Stendhal, Henri Beyle dit
Description
- Stendhal, Henri Beyle dit
- Le Rouge et le Noir.Paris, Levavasseur, 1831.
illustration : 2 vignettes de titre d’Henry Monnier.
reliure signée simier, r. du roi. Demi-veau cerise avec coins, dos à larges nerfs portant le nom de l’auteur et le titre, tranches marbrées.
Provenance
Literature
Condition
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Catalogue Note
L'origine du roman procède de la lecture par Stendhal d'un fait divers dans La Gazette des Tribunaux du 28 au 31 décembre 1827 : à Brangues, petite localité de l'Isère, un ancien séminariste, Antoine Berthet, avait pendant la messe tiré un coup de feu sur madame Michoud de La Tour, mère des enfants dont il avait été le précepteur. Tous les critiques de l'époque s'accordèrent sur les qualités exceptionnelles de ce roman. Mais la satire de la société et le jacobinisme de Julien Sorel choquèrent même ceux qui appréciaient l'oeuvre. Certains voyaient sous les traits de Julien Sorel ceux de l'auteur lui-même. Même s'il s'en défendait, Stendhal était bien souvent en accord avec son héros, en révolte contre une société capable d'engendrer de telles personnalités sans leur offrir aucun moyen de s'accomplir.
D'après le fichier Victor del Litto et Pierre Berès, voici le recensement des exemplaires du Rouge et le noir. Il n'existerait qu'un seul exemplaire avec envoi, celui de la baronne Charles de Rothschild en demi-chagrin vert de l'époque (collection privée) ; quatre exemplaires portant "hommage de l'auteur" : celui du baron de Mareste, avec son ex-libris (collection privée) ; celui de la comtesse de Laubespin (librairie Marc Loliée, fév. 1958, n° 32), aujourd'hui dans une collection privée aux Etats-Unis ; adressé à un individu non identifié (Librairie Nicolas Rauch, 1958, n° 322) relié en demi-veau gris de l'époque et celui, lavé et en reliure postérieure de Champs, conservé à la Bibliothèque municipale de Grenoble. Et enfin, l'exemplaire de Felix Faure, le seul, avec celui de Mareste, ayant une provenance intime.
D'autres exemplaires sont revétus d'élégantes reliures de l'époque : celui de l'Impératrice Alexandra Feodorovna, femme du Tsar Nicolas Ier, en demi-cuir de russie et portant l'étiquette de la bibliothèque de son château de Tsarskoe-Selo à Saint-Petersbourg (Paris, 10 décembre 1976, n° 88) ; celui attribué au Prince de Prusse Wilhem Heinrich Auguste, avec une note autographe de Stendhal sur le second volume (Londres, 7 novembre 1966, n° 14) ; celui relié uniformément avec La Chartreuse en rouge et noir et enfin celui-ci relié par Simier (exemplaire Fleury).
Le Rouge et le noir manque dans de nombreuses grandes bibliothèques publiques, comme Harvard, Yale, la New York Public Library, celle du Congrès ou encore la British Library. Cependant, deux exemplaires de l'édition originale du Rouge et le noir figure dans les bibliothèques américaines (Princeton et Pierpont Morgan Library). La bibliothèque municipale de Grenoble possède deux exemplaires ainsi que la Bibliothèque nationale de France.