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Pierre-Henri de Valenciennes Toulouse 1750 - 1819 Paris
Description
- Pierre-Henri de Valenciennes
- Paysage arcadienPaysage avec Diane au bain surprise par Actéon
Le premier est signé et daté en bas à droite sur l’autel P. de Valenciennes an 9
Le second est signé et daté en bas à gauche Valenciennes 1808- Huile sur toile d'origine
Une paire
Provenance
Gilberte Martin-Méry, Paris et les ateliers provinciaux au XVIIIe siècle, Bordeaux, 10 mai-31 juillet 1958, p.106, cat.no.231, pl.39 ;
Acquis à la galerie Cailleux en 1957 par le père de l'actuel propriétaire.
Exhibited
G. Martin-Méry, Paris et les ateliers provinciaux au XVIIIe siècle, Bordeaux 10 mai-31 juillet 1958, p.106, cat. 231, pl.39
Condition
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Catalogue Note
Après un apprentissage à Toulouse auprès du peintre Jean-Baptiste Despax, Valenciennes devient l’élève de Gabriel-François Doyen à Paris en 1771. Il part en Italie en 1777 et s’installe à Rome entre 1778 et 1785. Ce long séjour italien est déterminant pour sa formation : il exécute de nombreuses études à l’huile sur papier en plein air où il simplifie les motifs afin de chercher les valeurs atmosphériques et lumineuses. Ces pochades, dont la fraîcheur de vision annonce Corot, lui servent ensuite pour peindre ses paysages composés, classiques et idéalisés dans la suite de Poussin et de David.
A son retour en France, il entre à l’Académie Royale en 1787 et participe régulièrement au Salon de 1787 à 1819. Maître de toute une génération de paysagistes, il est l’auteur d’un ouvrage important sur la théorie de la peinture de paysage : Eléments de perspective pratique et de réflexion sur la peinture et le paysage, publié en 1800, où la codification des règles du paysage néoclassique est toujours fondée sur le travail en plein air.
Daté de l’an 9, soit 1801, notre paysage arcadien est représentatif des paysages recomposés de Valenciennes. Il recrée une vision du beau idéal et de l’heureuse Antiquité à partir des vues et des monuments antiques étudiés en Italie : la fabrique placée au centre de notre tableau évoque l’arrière de la basilique Saint-Jean de Latran tandis que le temple en haut à droite rappelle les temples d’Agrigente.
Les présents tableaux apparaissent ici comme une paire par leur format identique et une facture libre et légère, mais sept ans se sont cependant écoulés entre l'exécution de chacune des toiles.
Par leur vaste composition panoramique et la douce lumière dorée qui baigne ces oeuvres, on les rapprochera du Cicéron découvrant le tombeau d'Archimède conservé au musée des Augustins de Toulouse peint quelques années plus tôt en 1787.