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Rare et puissant masque, Dogon, Mali
Description
- Dogon
- Rare et puissant masque
- haut. 42 cm
- 16 1/2 in
Provenance
Collection Hélène Leloup, Paris
Collection privée, USA
Lucien Van de Velde, Anvers
Literature
Reproduit dans :
Renaudeau, Wanono et Rouch, Les Dogon, 1996 : 190
Reproduit et exposé dans :
Kamer & cie, Qualité, 1975 : 67, n° 49, catalogue de l'exposition, Paris
Catalogue Note
La plupart des soixante-huit types de masques Dogon dénombrés par Marcel Griaule entre 1931 et 1935 (Griaule, 1938), représentent des animaux. Ils évoquent, durant les fêtes de levée de deuil du dama, ou encore lors de la grande cérémonie du sigi, les relations étroites existant entre les premiers ancêtres et le monde animal.
Parmi ces nombreux masques zoomorphes, le masque de singe noir apparaît comme l'un des plus rares. En 1938, Griaule publiait la photographie de l'un d'entre eux (idem : appendix), prise à l'occasion d'un dama, probablement en 1931. Tout en décrivant son évolution lors de la mascarade, il précise qu'à sa connaissance, aucune partie du récit mythique ne retrace l'invention de ce masque. Le cliché montre le costume du danseur, comportant une collerette de longues fibres noires qui tombent jusqu'aux genoux, des bracelets et des ornements de cheville, également confectionnés en fibres noires.
Au sein du corpus restreint des masques de singe noir, celui-ci s'apparente en particulier au masque collecté lors de la mission Paulme-Lifchitz en 1935 (Fagg et Elisofon, 1958 : 37) et à celui appartenant anciennement au musée des Arts Africains et Océaniens, à Paris (Sculptures africaines dans les collections publiques françaises, 1972 : 83) tous deux conservés aujourd'hui au musée du quai Branly.
Le masque de la collection Andreas et Kathrin Lindner, associant la puissance de ses volumes stylisés à la tension des lignes courbes, se distingue par ses remarquables qualités plastiques.
A rare and powerful Dogon mask, Mali
Most of the sixty-eight types of Dogon masks identified by Marcel Griaule between 1931 and 1935 represent animals (Griaule, 1938). During the dama (end of mourning) festivities, or the important sigi ceremony, the masks evoke the close relationship between the first ancestors and the animal world.
Among the numerous zoomorphic masks, those portraying a black monkey seem are the rarest. In 1936, Griaule published a photograph of a black monkey mask (idem: appendix), taken on the occasion of a dama, which probably took place in 1931. While describing its evolution during the masquerade, he mentions that to his knowledge, no part of the mythical tale describes the invention of this mask. The photograph shows the dancer’s costume, which consisted of a collaret of long black fibres falling down to the legs as well as bracelets and ankle ornaments also made of black fibres.
Among the limited corpus of black monkey masks, the Lindner mask is compares with another mask collected during the Paulme-Lifchitz mission in 1935 (Fagg and Olisofon, 1958: 37) and a third formerly in the Museum of African and Oceanic Arts, Paris (Sculptures africaines dans les collections publiques françaises, 1972: 83). Both masks are now conserved in the Quai Branly Museum. The mask from the Andreas and Kathrin Lindner Collection, a skillful combination of the power of stylised volumes and the tension of the curved lines, is particularly remarkable for its plastic qualities.